Dimanche 27 mai, les Polangeois, la partie campinoise du quartier de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne, ont voté leur rattachement à Joinville. Une première qui pourrait faire jurisprudence.
Séparant la ville de Champigny-sur-Marne et Joinville-le-Pont (Val de Marne) cela fait déjà plusieurs années que le Boulevard Polangis est au coeur d'une polémique. D'un côté, le Boulevard est campinois, de l'autre il est joinvillais. Le coeur du problème reste que les écoles les plus proches sont à Joinville, les riverains campinois doivent demander des dérogations pour pouvoir y scolariser leurs enfants. Des demandes toujours acceptées selon le maire de Champigny, PCF de la ville, Christian Fautré, opposé à la sécession ; un casse-tête administratif selon les parents concernés.
Le scrutin dont l'enjeu était l’élection de 15 membres de la commission d’habitants chargée de rendre un avis pour ou contre le détachement de la partie campinoise de Champigny pour la rattacher à Joinville-le-Pont.
Deux groupes de 15 candidats s’affrontaient, les partisans du rattachement de Polangis à Joinville (Réunissons Polangis) et ceux de son maintien (Défendons Polangis). Les pour et les contre ont chacun déposé leur liste de candidats en préfecture.
Les 15 membres de la liste Réunissons Polangis ont donc été élus dès le premier tour, plus de suspense quant à l’avis que rendra la commission. Pour l’heure, la date de réunion de la commission n’a pas encore été fixée.
Un vote qui divise les Polangeois.
Alain Chevalier, président d’un des groupes d’opposition de droite ne comprend pas ce vote.
Tout comme le maire PCF de la ville de Champigny, Christian Fautré, opposé à la sécession, qui ne comprend pas que ses administrés puissent vouloir quitter sa ville.
Le grand gagnant du vote de dimanche, Christian Touzet (Réunissons Polangis) s'explique :
Viendront ensuite l'avis des deux conseils municipaux de Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne qui devront également rendre un avis ainsi que le Conseil départemental. En attendant, c'est le Conseil d’Etat qui, au bout de la procédure, devra trancher. La décision finale est attendue d’ici un à deux ans. C’est la première fois qu’une telle situation se produit en France et pourrait faire jurisprudence.