REPLAY. Législatives 2022 : emploi, éducation… ce qu'il faut retenir du second débat citoyen en Île-de-France

France 3 Paris Île-de-France s'est installée à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, ce mercredi. Les Franciliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour des élections législatives.

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Les électeurs de la région vont élire une part non-négligeable de la future Assemblée nationale : 97 députés sont issus des territoires franciliens sur les 577 que compte l'Assemblée (4 ont déjà été élus dès le 1er tour).

France 3 Paris Île-de-France a choisi d'organiser deux débats citoyens pour confronter la parole de la société civile à celle d'élus.

Ce mercredi, étaient invités :

  • Prisca Thévenot, candidate (LREM-Ensemble) dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine
  • François Durovray, président (LR) du Conseil départemental de l’Essonne
  • Eric Coquerel, candidat (LFI-Nupes) dans la 1e circonscription de Seine-Saint-Denis

► Un débat à retrouver en replay également sur France.tv

durée de la vidéo : 01h05mn01s
Législatives 2022, débat citoyen à Vitry-sur-Seine (94) ©France 3 Paris

Le taux important de chômage des jeunes

En Île-de-France, le taux de chômage s'établissait à 7,2% au 4e trimestre 2021 selon l'Insee (pour comparaison, il était 6,4% en Auvergne-Rhône-Alpes) avec des disparités départementales importantes puisqu'il était de 6% à Paris contre 10,5 en Seine-Saint-Denis et de 7,3% dans le Val-de-Marne.

Face à ce constat, Eric Coquerel, candidat (LFI-Nupes) dans la 1e circonscription de Seine-Saint-Denis "veut mettre le paquet sur l'enseignement et recruter 190 000 personnes toute catégorie confondue". Selon lui, il faut "relancer l'enseignement professionnel. Pendant des années, cela a été un des fleurons de l'Éducation nationale en France. Nous regrettons que progressivement, les lycées professionnels en termes de budgets et de moyens ont été souvent affaiblis".

Eric Coquerel met en avant une autre mesure phare de la Nupes : "pour les jeunes lycéens professionnels au-dessus de 16 ans, pour les étudiants, on propose un revenu garanti jeune, environ 1 000 euros par mois, qui leur permet de faire leurs études de manière tranquille sans qu'ils n'aient recours aux petits emplois ubérisés qui, en plus, renvoient à des inégalités sociales terribles".

À cela, Prisca Thévenot, candidate (LREM-Ensemble) dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, reconnaît que "pendant longtemps, ces filières d'apprentissage ont été vus comme des plans B, des voies de sortie de route". "Je pense qu'au contraire, ce sont des filières d'excellence qui permettent à nos jeunes d'avoir très concrètement des métiers d'avenir pour eux, pour notre société".

Selon elle, le gouvernement va "travailler un maximum sur l'orientation avec la mise en place de demi-journées d'avenir pendant lesquelles nos jeunes pourront apprendre des métiers qu'ils n'ont pas dans leur viseur. Également des métiers d'avenir sur l'écologie ou du numérique".

Le président (LR) du Conseil départemental de l’Essonne, François Durovray, fait, lui, le constat que "la France est parmi les pays européens le pays qui a encore le plus fort taux de chômage. Il y a des centaines de milliers d'emplois qui ne sont pas pourvus, ce qui pose la question du travail".

Selon lui, "il faut que les jeunes et les moins jeunes puissent s'épanouir dans leur travail. Cela pose la question de la formation initiale, de la formation tout au long de la vie". Et d'avancer le chiffre de 30 000 bénéficiaires du RSA dans son département. Pour cet élu, "une écrasante majorité d'entre eux veut reprendre une activité professionnelle. Cela pose aussi la question de la quantité de travail qui, à mon sens, doit augmenter pour permettre de pouvoir augmenter le pouvoir d'achat".

"Il y a encore ce plafond de verre lié à l'endroit de l'habitation"

Côté société civile, Samuel Komesha, fondateur de l'association Jeunes Solidaires, fait l'amer constat des difficultés rencontrées par certains jeunes du Val-de-Marne : "au-delà de la formation où nous arrivons à avoir des compétences, il y a encore ce plafond de verre lié à l'endroit de l'habitation qui nous empêche d'accéder à certains emplois".

"Il y a une double peine. Il y a des jeunes à Vitry qui, pour trouver certains emplois ou rentrer dans des grandes écoles, sont appelés à changer d'adresse. Il y a encore cette forme de discrimination", poursuit-il.

Autre actrice de la société civile, Déborah Zran, enseignante dans le département, déplore le "manque de remplaçants parce que petit à petit, les postes de remplaçants ont été supprimés au profit de recrutements de contractuels qui peuvent éviter certaines écoles, collèges, qui ne sont pas obligés d'accepter les postes".

Elle regrette aussi "une crise des vocations" avec "de nombreuses matières où les postes ne sont pas pourvus" et "un métier de plus en plus décrié, dévalorisé et montré du doigt".

Suivez les résultats des législatives lors de la soirée électorale ce dimanche 19 juin dès 19h sur notre antenne ou sur notre site.

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