Construit en 1969, en 1995 et 2005, l'incinérateur de déchets d'Ivry, le plus grand d'Europe, fait l'objet d'un projet de reconstruction démarré cette année. Mais certains suggèrent qu'il vaudrait sans doute mieux travailler sur une autre manière de gérer les déchets que nous produisons
Le centre de traitement des déchets d'Ivry, dans le Val-de-Marne, en bordure du périphérique parisien est l'une des trois usines d'incinération du Syctom, le Syndicat de collecte et traitement des ordures ménagères de Paris. C'est la plus grande usine du genre d'Europe.Le bâtiment initial date de 1969, mais il a bien sûr été modernisé et mis aux normes depuis, notamment à deux reprises, en 1995 et en 2005. Aujourd'hui, le Syctom estime qu'il est temps d'envisager de le reconstruire. Le Syctom a élaboré un projet de modernisation, avec une déconstruction puis une reconstruction, pour aboutir en 2023, à une unité d'incinération qui pourra traiter jusqu'à 350 000 tonnes de déchets par an.
Mais 350 000 tonnes de déchets par an, c'est seulement la moitié de ce que traite actuellement la centrale d'Ivry. Car le Syctom et l'ensemble des acteurs de la filière estiment que dans les années à venir, notre production de déchets va considérablement diminuer. C'est un objectif. C'est aussi le résultat théorique de la politique de sensibilisation et d'explication menée depuis plusieurs années par les municipalités et le Syctom.
Pourtant, même cette importante diminution prévue ne suffit pas à convaincre certains écologistes qui réclament une réflexion sur une autre approche de la gestion des déchets ménagers urbains. Une approche qui ne passerait plus par l'incinération. Sans toutefois pouvoir préciser davantage à quoi ressemblerait cette nouvelle gestion.
Reportage Florence Style, Antoine Marguet et Pierre Pachoud
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