Insomnies, espérance de vie diminuée... Près d'Orly, colère plus intense contre le bruit des avions

Les habitants des communes aux environs de l'aéroport d'Orly ne décolèrent pas. Fin mai, l'État n'a pas fait évoluer le couvre-feu sur cette plateforme. Les avions peuvent continuer de décoller et d'atterrir jusqu'à 23h30. Insuffisant pour que ces habitants et ces élus dorment sur leurs deux oreilles, de leur point de vue.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Stupéfaction pour les habitants qui sont voisins de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne). Selon eux, l’État a fait le choix de garder le scénario qui comprend la même quantité de trafic aérien. Autant de décollages et d’atterrissages, qu’aujourd’hui. Avec une possibilité de les augmenter, compte tenu de l’arrivée sur le marché d’avions moins bruyants.

Dans les communes aux environs de l’aéroport, la colère est forte. Des habitants et des élus réclament un couvre-feu étendu. Actuellement, aucun avion ne peut décoller ou atterrir sur cet aéroport entre 23h30 et 6 heures du matin. Les personnes mobilisées souhaitent, quant à elles, l’extension de cette interdiction dès 23 heures, et l’interdiction des vols bruyants à partir de 22 heures.

L'État a lancé une étude d'impact : il en ressort trois scénarios dont deux qui allongeaient les horaires de couvre feu. Le gouvernement garderait le scénario A : aucun changement dans la rotation des avions

Une intense mobilisation

À Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), située cinq kilomètres à l’est de l’aéroport d’Orly, l’équipe municipale est en colère. "Une pétition circule déjà, elle a recueilli les signatures de plus de 230 élus, dont celle du deuxième personnage de l’État, le président du Sénat Gérard Larcher, mais aussi celle de Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris", souligne le maire (Les Républicains) de Villeneuve-le-Roi, Didier Gonzales. 

"La position de l’Agence régionale de santé en Île-de-France est celle qu’on pouvait attendre : elle valide le scénario C. Elle suit celle de l’association Bruitparif, et les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé, prévoyant 8 heures de sommeil consécutives. Aujourd’hui, nous n’avons que 6h30 de sommeil, et nous en voulons au moins 7 : il suffit de ne pas faire voler les avions pendant une demi-heure de plus. C’est le minimum. L’Agence régionale de santé est un service de l’État, donc il doit l’écouter", s’émeut Didier Gonzales, maire (Les Républicains) de la commune.

Le "scénario A", est celui choisi par l’État. Il mise sur l'arrivée d'avions plus récents et plus respectueux de l'environnement. Très insuffisant et difficile à croire, pour l’édile : "Je demande que l’État nous protège, car le bruit a une incidence très forte sur la santé. Cela représente 36 mois en bonne santé en moins, pour les personnes vivant près d’Orly. Elles étaient là avant la création de l’aéroport, très enclavé dans le tissu urbain. Dès lors, il faut prendre les dispositions pour les protéger."

LIRE AUSSI ► VIDEO. Orly : le ras-le-bol des riverains survolés par les avions

Des exigences que le maire de cette commune du sud de Paris est déterminé à faire respecter. "Nous continuerons la mobilisation, et nous allons nous rapprocher de l’aéroport", tonne-t-il. Les associations qui demandent la baisse des nuisances sonores n’excluent pas un blocage de l’aéroport, si elles ne sont pas satisfaites.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information