En mission, 73 CRS dorment dans leurs camionnettes : "Nos chambres n’ont pas été désinfectées"

Des CRS en mission pour la protection de l’Elysée ont dû passer la nuit dans leurs véhicules, dénonçant un manque de précautions sanitaires dans leur cantonnement, situé près de Rungis. Ils demandent une désinfection systématique.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que les forces de l’ordre font partie des professions particulièrement exposées face à la propagation du coronavirus, les policiers de la Compagnie républicaine de sécurité 40 ont dormi dans leurs camionnettes dans la nuit de mercredi à jeudi. Les CRS, arrivés mercredi en région parisienne pour assurer la protection de l’Elysée pendant 15 jours, et établis dans un cantonnement à Pontarly à proximité de Rungis (Val-de-Marne), ont refusé de passer la nuit dans le bâtiment.

Aucune solution acceptable n'a été proposée

"Les chambres n’ont pas été désinfectées avant notre arrivée, et vu qu’elles étaient occupées par une autre compagnie 24 heures avant, on a refusé les chambres, explique une déléguée syndicale UNSA-Police. Aucune solution acceptable n'a été proposée, donc on a décidé de dormir dans les véhicules."

Elle précise que dans le cantonnement, "on doit dormir et aller aux toilettes dans 9 m2". Au total, 73 personnes ont ainsi dû se reposer dans les camionnettes, garées sur le parking du site.

Une seconde nuit à passer sur le parking

Un protocole datant d’avant l’épidémie de Covid-19 prévoit normalement la désinfection du cantonnement, entre chaque relève, s’il y a des cas avérés de contamination, ou une suspicion. Mais si ce n’est pas le cas, les chambres sont simplement nettoyées, mais pas décontaminées.

"On sait très bien qu’il existe des porteurs sains, et qu’en période d’incubation, on peut transmettre le virus", s’inquiète un autre policier. Dénonçant un "manque de considération vis-à-vis des collègues", il réclame des désinfections systématiques.

En ce moment, on n’a pas du tout de masques

Les policiers dénoncent également le manque de protections. "En ce moment, on n’a pas du tout de masques, déplore la déléguée syndicale. Dans les véhicules, on dispose de boîtes de gants et un peu de gel hydroalcoolique." Avant leur mission à l’Elysée, les CRS avaient été envoyés à Calais, et avaient reçu selon nos informations seulement un masque de type FFP2 par personne, pour 15 jours. Et ce, alors que la durée de protection de cet équipement varie entre trois et huit heures.

Ce jeudi soir, les policiers de la compagnie 40 – basée à Dijon – vont passer une seconde nuit dans leurs véhicules : la direction a refusé de désinfecter le cantonnement. Les fonctionnaires ont également appris qu’ils seraient relevés demain par une autre compagnie.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information