L'autopsie réalisée ce samedi sur un migrant décédé au centre de rétention de Vincennes vendredi conclut que sa mort est le résultat d'une cause naturelle ou toxique.
L'autopsie réalisée sur le corps de l'homme trouvé mort vendredi au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes dans le Val-de-Marne "conclut à une cause naturelle ou toxique", a indiqué samedi le parquet de Paris, confirmant une information de source proche du dossier. Cet homme était polytoxicomane et avait des problèmes de santé, selon cette même source. "Des investigations complémentaires sont en cours", a précisé le parquet.
Une enquête ouverte
Né en 1984, il a été découvert vendredi matin "par l'homme qui partageait sa chambre, à qui il se serait plaint de douleurs à la poitrine dans la nuit", avait indiqué vendredi le parquet qui a aussitôt ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort.
Un collectif militant, "A bas les CRA", avait suggéré sur Twitter que le décès était survenu après des violences policières la veille. Celui-ci organise d'ailleurs une manifestation qui partira de la station RER de Joinville-le-Pont ce dimanche à 15h30. Il prévoit notamment une réunion publique "contre les CRA d'Île-de-France " ce mercredi à Paris
Plus grand centre de France métropolitaine
D'une capacité de 235 places, le CRA de Vincennes est le plus grand centre de France métropolitaine, où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière afin d'être expulsés. En 2022, 2.326 hommes y avaient été retenus, selon un rapport associatif.
En 2019, déjà, deux hommes étaient morts dans ce centre, un Tunisien de 19 ans et un Roumain d'une vingtaine d'années.
Avec AFP