L'actuel maire (LR) de Maisons-Alfort, Olivier Capitanio, a été élu président du département du Val-de-Marne. Le territoire était géré par les communistes depuis 1976.
Sa liste "Ensemble réveillons le Val-de-Marne" a remporté une majorité des cantons du Val-de-Marne ce dimanche dernier à l'issue d'un scrutin serré. Un changement historique alors que le PCF dirigeait le département (le dernier en France) depuis près d'un demi-siècle. Mais Olivier Capitanio, actuel maire de Maisons-Alfort, est touché par la loi sur le cumul des mandats. C'est sa proche collaboratrice et première adjointe à la mairie, Mary-France Parrain, qui assurera l'interim et qui paraît toute désignée pour lui succéder. Ce dernier resterait maire-adjoint selon des déclarations à Actu.fr.
Le seul autre président de département à avoir changé en Île-de-France est celui de la Seine-et-Marne. Jean-François Parigi (LR) succède à Patrick Septiers (UDI).
Âgé de 53 ans, Olivier Capitanio a succédé en 2017 à Michel Herbillon, figure de la droite locale, en tant que maire de cette commune. Il fut auparavant son attaché parlementaire. Il a été réélu en 2020 dès le premier tour, avec près de 75% des voix.
"On est un département qui dit toujours non"
Les prémices de cette victoire résident, selon l'édile, dans les municipales de l'année dernière. "Je suis le responsable de l'opposition départementale depuis près de 6 ans au sein du Conseil départemental du Val-de-Marne face aux communistes. Mais c'est un travail d'équipe et notamment grâce aussi aux maires du département, à ceux qui ont conquis l'an dernier les villes, des bastions communistes qui sont tombés en mars 2020 (comme les communes de Champigny ou Choisy-le-Roi, ndlr)", a-t-il indiqué à France 3 Paris Ile-de-France.
Ce dernier a été élu au conseil général depuis 2004. Il s'était déjà présenté face à Christian Favier lors des précédentes élections départementales, en 2015. Il avait alors été défait.
Un mois avant l'élection, il expliquait à l'AFP vouloir redynamiser un département "essoufflé", selon lui, par 45 ans de gestion communiste. "On n'entend jamais parler du Val-de-Marne, c'est un département qui a été aux abonnés absents" sous gestion communiste, indiquait-il ajoutant : "On est un département qui dit toujours non, on est toujours contre tout. On ne fait aucun partenariat, rien. Tout nous passe sous le nez".
La subvention Imagin'R pas remise en cause
L'ancien président du département (depuis 2001), Christian Favier, a exprimé sa "profonde tristesse" et a "félicité le chef de file de la droite Olivier Capitanio", rapporte-t-il par communiqué. "Je sais qu’une opposition résolue se dressera contre toutes les remises en cause des politiques sociales et écologiques construites avec les Val-de-Marnais au cours des dernières décennies", poursuit-il.
Comme pour prévenir ces critiques, il a d'ores et déjà annoncé ne pas vouloir abandonner toutes les politiques des mandatures précédentes : "nous n'arrivons pas pour casser ce qui a été fait". Par exemple, concernant la réduction de 50% offerte aux détenteurs d'une carte Imagin'R, il affirme qu'il "ne va pas le remettre en question. En 2002, nous l'avions proposé".
Olivier Capitanio entend néanmoins se démarquer. D'abord sur la sécurité qui doit devenir "une priorité de l'action départementale, notamment autour des collèges", ensuite concernant la transition écologique "parce qu'on est très en retard dans le département du Val-de-Marne", précisant vouloir "une transition écologique qui fédère et non une transition écologique qui soit une vision punitive de la société".