Policiers agressés au Nouvel an à Champigny : du sursis requis contre les organisateurs de la soirée

Entre 18 et 24 mois d'emprisonnement avec sursis ont été requis lundi à l'encontre des trois responsables de l'organisation de la soirée du Nouvel an 2018 qui a dégénéré à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne et conduit à l'agression très médiatisée de deux policiers.

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Les trois hommes, un pasteur évangélique de 59 ans et les deux jeunes de 22 et 25 ans qui lui ont loué la salle, étaient notamment poursuivis pour "mise en danger de la vie d'autrui" devant le tribunal correctionnel de Créteil. Le jugement sera rendu le 8 octobre.
 

Une salle pleine à craquer
  

La soirée, lors de laquelle une policière a été filmée en train de se faire tabasser au sol et un policier s'est fait casser le nez, n'aurait jamais dû avoir lieu. L'événement n'était pas déclaré et l'endroit pas autorisé à recevoir du public. Cette nuit-là, des centaines de personnes avaient tenté de rentrer dans un hangar de Champigny, déjà plein à craquer. Sous la pression, une cloison s'effondre et provoque un mouvement de panique. L'arrivée de la police tourne à l'affrontement avec une partie des fêtards. 
 

Mais qui exactement a organisé ce fiasco? Le pasteur et les deux jeunes ont chacun minimisé leur rôle. Le premier a raconté avoir été démarché par deux jeunes qui organisaient "une soirée d'anniversaire". Il leur aurait sous-loué la salle que son église utilise sans autorisation le week-end, contre 1.000 euros. Au réveillon, il découvre une soirée hors de contrôle et se prend selon lui "deux claques" des videurs lorsqu'il tente d'intervenir.
    
Le quinquagénaire, quatre condamnations pour conduite sans permis ou assurance, est "un homme de Dieu", "pris dans un cercle vicieux", a plaidé son avocat, Zakaria Gueriouabi. Sans avocat, les deux jeunes ont raconté une autre histoire. Celle d'un pasteur qui "a déjà organisé des soirées" dans le hangar et leur propose de gérer un événement.

Le jugement sera rendu le 8 octobre



Le pasteur "était au courant qu'il n'avait pas le droit de louer ses locaux et il ne nous l'a pas dit", a argué l'un d'eux, coursier de 25 ans. Le procureur a requis 18 mois contre le pasteur et deux ans avec sursis contre les deux autres prévenus, des "organisateurs" de soirées qui n'en étaient pas à leur coup d'essai, selon l'enquête. "Avec votre magnifique organisation, deux policiers ont failli y rester", a-t-il tancé. Mises en examen en avril, onze personnes soupçonnées d'avoir participé à l'agression des policiers pourront être jugées lors d'un autre procès.
 
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