Premières journées de classe et premiers mouvements de protestation. Au collège Louis-Issaurat de Créteil dans le Val-de-Marne, des enseignants soutenus par des parents d’élèves protestent contre la fermeture de classes et le manque de personnel.
Le 1er septembre, la menace de grève a bien été mise à exécution. La rentrée a eu lieu pour les élèves du collège Louis-Issaurat de Créteil, mais sans professeurs. La mobilisation des enseignants a été reconduite ce vendredi. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir exprimé leurs fortes inquiétudes bien avant les vacances d’été. Deux classes de 4ème et 6ème ont finalement été fermées malgré leurs alertes. Les parents qui se sont joints à la manifestation devant l'établissement sont inquiets eux aussi.
"Dans les classes y a plus de places !"
Sur les grilles des banderoles dénoncent l’augmentation des effectifs. Avec deux classes en moins, le nombre d’élèves augmente : 31 élèves au lieu de 28 auparavant. L’établissement compte trois classes Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) qui accueillent des élèves porteurs de différents handicaps mais il manque toujours un professeur coordinateur. Mais certaines salles sont désormais trop petites pour accueillir des collégiens aux besoins spécifiques et leurs accompagnants les AESH.
Arnaud Delpech, cosecrétaire du Snes-FSU 94 et professeur de mathématiques, explique les raisons de cette grève : "On refuse que les conditions d’apprentissage de nos élèves et que nos conditions de travail soient sacrifiées sur l’autel des économies budgétaires. C’est inadmissible d’accueillir des élèves comme ça."
Sur son site, le syndicat enseignant SNES Créteil relaie les demandes de ces professeurs "Leurs revendications sont simples, ils et elles veulent la réouverture de la 4ème fermée qui entraîne l’augmentation des effectifs ainsi que soient nommé-es deux collègues, un-e en anglais, l’autre sur le poste de coordo ULIS, à ce jour toujours vacants."
La grève pourrait être reconduite lundi 5 septembre et tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause.
#NotreVraieRentrée lancé par le syndicat SNES-FSU
Quelques jours après la déplacement du ministre de l’Education Pap Ndiaye dans l’académie de Créteil, la grogne se fait entendre un peu partout. Fin août, le syndicat SNES-FSU réagissait aux propos optimistes du recteur de l'académie de Créteil et alertait déjà sur une "rentrée à haut risque".
Le syndicat a même lancé une sorte d'enquête en temps réel avec ce haschtag #NotreVraieRentrée ou #MaVraieRenrée, les remontées sur les réseaux sociaux affluent et semblent révéler de nombreux dysfonctionnements.