En janvier 2018, tout un quartier de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne s'était retrouvé submergé. La secrétaire d'État à l'écologie était sur place ce lundi pour lancer un projet de renaturation.
Moins de maisons et plus de nature : voilà c’est qu’est venu annoncé Emmanuelle Wargon. Un plan de 40 millions d’euros financé par les collectivités pour transformer 12 hectares soit la moitié du quartier qui borde la rivière Yerres. Des maisons construites en zone rouge, c'est-à-dire inondables.
"Historiquement, le niveau du terrain était nettement plus bas. En retrouvant son niveau original qui était quelques mètres, cela permet à la rivière qui est à un niveau plus haut, de déborder et de retrouver son cours sans déborder sur les habitations et le reste du quartier", explique Manuel Menal, directeur général des services de Villeneuve-Saint-Georges.
Deux inondations en moins de deux ans
Un quartier inondé deux fois en 18 mois. En février 2018, un homme d’une quarantaine d’années est décédé intoxiqué à cause d’un groupe électrogène qu’il avait branché dans sa maison inondée.À l’époque, le chef de l’état était venu constater les dégâts avec les élus. Un choc qui a permis une prise de conscience des habitants de ce quartier populaire.
"Ils ont tellement souffert qu'ils ont envie que l'on puisse accélérer la renaturation des berges et de pouvoir vendre. Parce que l'idée c'était de faire ce projet aussi avec ses habitants, de pouvoir acheter leur bien et pouvoir reconstruire ou être relogés ailleurs", indique Sylvie Altman, maire (PCF) de Villeneuve-Saint-Georges.
Tout l’intérêt de ce projet est de transformer des terrains construits en éponge naturelle pour diminuer l’intensité des crues.
Transformer les terrains en éponge naturelle
"L'intérêt général est de rendre la rivière à la nature et de transformer des parcelles non-habitables pour ne pas laisser des habitants sans solutions", affirme Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire.Reste que cette mutation sera longue. La mairie se donne au moins 5 ans pour rendre ces parcelles à la nature.