Il y a cinq ans à Gentilly, Amine mourrait après avoir été passé à tabac par des dizaines de jeunes originaires du Kremlin-Bicêtre. Condamnés jeudi, certains agresseurs ont reçu jusqu’à 10 ans de prison, la peine maximale encourue.
La victime est morte pour une histoire de représailles. Neuf jeunes, qui avaient battu à mort un homme parce qu’il venait d’une cité rivale, ont été condamnés jeudi à des peines allant jusqu'à 10 ans de prison.
L’affaire, jugée à huis clos depuis mardi au tribunal pour enfants, date de 2014. Amine, un jeune âgé de 15 ans, rentre chez lui avec un ami, à Gentilly. Pris pour cible par plusieurs dizaines de jeunes venus du Kremlin-Bicêtre, le jeune est tabassé. Roué de coups au sol, il mourra d'un traumatisme crânien le lendemain à l'hôpital. Son ami, lui, parvient à s’enfuir.
La triste conséquence d’une rixe entre bandes, d’après l’enquête. Quelques jours avant l’attaque, des jeunes du Kremlin-Bicêtre avaient été agressés par d'autres, originaires de la même cité de Gentilly qu’Amine.
Un jeune d’une cité de Gentilly choisi au hasard
La victime, qui n'avait rien à voir avec la précédente bagarre, a en fait été choisie au hasard, les jeunes du Kremlin-Bicêtre cherchant à se venger contre la cité rivale.A l’époque des faits, les agresseurs – âgés de 13 à 15 ans – étaient tous mineurs. Ils étaient jugés pour violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Si l’un a été condamné à 10 ans de prison ferme, la peine maximale encourue, quatre autres ont écopé de peines allant de six à huit ans. Les quatre derniers ont reçu du sursis, avec des peines allant de quatre à cinq ans.
Cinq autres jeunes également impliqués, âgés eux de 16 à 18 ans en 2014, seront jugés prochainement, devant la cour d'assises des mineurs.