Comment faire pour se déplacer jeudi 22 mars, malgré la grève de la SNCF que l'on suppose massive et qui s'accompagne du soutien des salariés de la RATP qui ont eux aussi déposé un préavis. Covoiturages et cars "Macron" se positionnent tous
"Cars Macron" et plateformes de covoiturage affûtent leurs arguments avant la grève annoncée à la SNCF, jeudi 22 mars. Tous espèrent en profiter pour s'installer dans le paysage des transports.
Car il y a la grève du 22 mars, mais viendront ensuite les paires de jours de grève, échelonnées du 3 avril au 28 juin.
Ce conflit donne "une opportunité aux gens de découvrir Isilines et ce mode de transport qu'est l'autocar, et de l'installer plus durablement", juge Hugo Roncal, le directeur général de cette filiale du groupe Transdev. Isilines est l'une des trois compagnies de "cars Macron" actives en France.
Pour la grève de la SNCF, qui pourrait s'échelonner deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin, Isilines sera "en mode haute saison", prêt à doubler ou tripler des départs en fonction de la demande, et à programmer des autocars supplémentaires. "Les gens commencent à regarder", avec "déjà des pics de réservations sur certaines dates et sur certaines lignes", note Hugo Roncal.
Les concurrents Ouibus, filiale de la SNCF --qui ne sera pas en grève--, et Flixbus sont également prêts à mettre davantage de cars sur les routes si besoin. La demande est évidemment forte pour les ponts de mai.
Le covoiturage gratuit
Pour les plateformes de covoiturage, il va surtout falloir trouver des voitures. Pour la semaine, les plateformes spécialisées dans les trajets domicile voyage lancent des opérations de promotion, avec éventuellement un coup de pouce des autorités. Ile-de-France Mobilités propose ainsi la gratuité pour les passagers et le remboursement pour les conducteurs de huit plateformes partenaires.
"On va offrir le covoiturage sur notre réseau et on en profite pour lancer un appel aux villes pour rejoindre le mouvement", indique Julien Honnard, le patron de Klaxit (ex-WayzUp).
Au-delà de l'opération francilienne, sa start-up va indemniser directement les conducteurs "à hauteur de 4 euros par jour et par passager transporté pour un trajet de 20 km", dit-il. "Cela nous permet de faire découvrir la pratique à de nouveaux utilisateurs."
Même raisonnement sur iDVROOM, plateforme de covoiturage courte distance de la SNCF qui propose --sous conditions-- de rembourser les trajets réalisés pendant les perturbations du printemps.
Dans certaines entreprises, on s'organise aussi, par exemple en installant une mini-plateforme de covoiturage sur l'intranet. Et au pire, les récentes ordonnances ont assoupli les conditions pour rester chez soi et faire du télétravail.