Wallerand de Saint-Just ne retirera pas sa candidature aux élections régionales en Île-de-France s'il est mis en examen

Wallerand de Saint-Just est convoqué mercredi 9 septembre devant les juges du pôle financier. La tête de liste du FN aux régionales en Île-de-France anticipe une mise en examen dans l'enquête sur le financement de "Jeanne", le micro-parti de Marine Le Pen, mais ne retirera pas sa candidature.

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A trois mois d'élections régionales qui s'annoncent favorables pour le Front national, le parti accumule les déboires judiciaires. Entendu mercredi par les juges dans l'enquête sur son financement, il pourrait être mis en examen à l'issue de cette audition.

Le FN est convoqué, comme personne morale, à 9 heures 30 par les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Il sera représenté par son trésorier Wallerand de Saint-Just. A l'issue de cette audition, le parti de Marine Le Pen peut être mis en examen pour recel de produits d'abus de biens sociaux et complicité d'escroqueries ou placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Dans le viseur de la justice, qui a ouvert une information judiciaire en avril 2014 : les responsables de "Jeanne", un micro-parti proche du FN, et de l'agence de communication Riwal dirigée par Frédéric Chatillon, un très proche de Marine Le Pen. Ils sont suspectés d'avoir mis en place un système frauduleux d'enrichissement avec de l'argent public. Les magistrats soupçonnent aussi un financement illégal du FN par Riwal, d'où le risque de mise en examen.

Des "kits de campagne" à 9.000 ou 16.000 euros

En cause, des kits de campagne (tracts, affiches, sites internet...) fabriqués par Riwal et fournis par Jeanne à une grande majorité des candidats FN aux législatives de 2012. Ces kits, au coût forfaitaire de 9.000 ou de 16.000 euros, auraient été surfacturés au préjudice final de l'Etat qui rembourse les frais de campagne des candidats dépassant les 5 %, selon une source proche du dossier. Le matériel, acheté par 525 des 565 candidats, leur aurait aussi été imposé comme "une contrepartie obligatoire de leur investiture", selon cette source, ce qu'interdit le code électoral.

"C'est faux. La plupart ont choisi le kit dans un souci de facilité, mais plusieurs ont refusé et ont été investis sans difficulté", a réagi, lors d'un point presse,
Wallerand de Saint-Just, dénonçant "un acharnement" à l'approche des régionales.

Le candidat du FN en Île-de-France anticipe une mise en examen, mais il ne retirera pas sa candidature aux régionales. 




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