Wallerand de Saint-Just était l'invité de Samedi Politique samedi 26 mars. Le président du groupe FN au conseil régional d'Île-de-France juge que Valérie Pécresse "fait beaucoup d'effets d'annonce" mais "qui vont dans le bon sens". Il n'est pas frontalement opposé à une salle de shoot à Paris.
Comment renforcer la sécurité en Île-de-France après les attentats de Bruxelles ?
Danger sur la fan-zone de l'Euro 2016
Wallerand de Saint-Just, président du groupe FN au conseil régional d'Île-de-France était l'invité de Samedi Politique. Il a répété sa proposition d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des transports en commun. Même si la SNCF, qui le dément, pourrait abandonner l'idée de tester un tel dispositif gare de l'Est, le jugeant dangereux et contreproductif. "J'ai vu cela, de mes yeux vus, à Moscou. C'est vrai que c'est très contraignant et qu'on met une heure à prendre le métro (...) mais il faudrait tout faire pour que ce qui s'est passé au métro de Bruxelles n'existe pas en France", explique-t-il.L'autre débat est celui de l'existence de la fan-zone au pied du Champ-de-Mars pendant l'Euro 2016. Comme Frédéric Péchenard, vice-président en charge de la sécurité à la région, il préconise son abandon. "C'est un très grand danger. Les menaces sont très importantes. La question peut se poser. Ce sont aux responsables qui ont les informations idoines de prendre des décisions", déclare Wallerand de Saint-Just.
Il cite en exemple son parti qui a renoncé au défilé traditionnel du FN du 1er-Mai "notamment pour ces raisons là". "Ce serait de notre part une responsabilité terrible s'il se passait quelquechose. Chaque responsable public doit avoir cela présent à l'esprit", poursuit-il.
Pas d'opposition frontale à la salle de shoot
Wallerand de Saint-Just qui prend bien soin de ne pas apparaître comme un ayatollah sécuritaire. Il ne s'oppose pas absolument à la création d'une salle de consommation de drogues à moindre risque près de l'hôpital Lariboisière. "L'action des riverains a eu pour effet de déplacer la salle de shoot du boulevard de La Chapelle à l'hôpital Lariboisière. C'est un mieux", commente l'ancien candidat FN à la mairie de Paris, qui pendant la campagne municipale s'était fortement opposé au projet (cf. ce communiqué). Mais à l'époque, cette salle était prévue à une autre adresse."Si les riverains et les citoyens constataient qu'il y avait un véritable effort quant à la répression du trafic de drogue, notamment dans ce quartier, peut-être qu'ils accepteraient mieux, qu'ils le comprendraient mieux", tempère-t-il. "On ouvre des salles de shoot histoire de dire qu'on va s'occuper des conséquences et non des causes comme c'est toujours un peu le cas en France", poursuit-il, plus critique.
Les effets d'annonce de Valérie Pécresse
Wallerand de Saint-Just préside le groupe FN au conseil régional d'Île-de-France. Le parti de Marine Le Pen a fait son retour dans l'institution avec 22 élus. Cette semaine Valérie Pécresse a passé son 100ème jour à la tête de la région. Une Valérie Pécresse très présente dans les médias. Réveille-t-elle l'insitution régionale ? "Oui, oui, mais les cent jours de Valérie Pécresse ce n'est quand même pas les cent jours de Napoléon", répond-il. "Pour l'instant, ce sont des effets d'annonce, car elle n'a pas les moyens techniques et juridiques d'avoir des mesures et financières. Il faut qu'on vote le budget", ajoute-t-il.Ce vote du budget est le prochain rendez-vous de l'institution régionale. Wallerand de Saint-Just a commencé à l'étudier. "Ce budget est appréciable, car il reprend énormément de points de notre programme", juge-t-il. L'opposition du FN ne s'annonce pas très coriace. "Ce sont des effets d'annonce qui vont dans le bons sens et quand ça a été dans le bons sens, nous avons voté mais nous serons quand même vigilants et très sévères avec Valérie Pécresse", promet-il.
Le trésorier du FN a enfin commenté le voyage de Marine Le Pen au Canada et à Saint-Pierre-et-Miquelon, présentée comme un fiasco. "Les rencontres avec les Français installées au Canada ont été un véritable succès", répond Wallerand de Saint-Just, préférant citer le voyage de sa présidente en Egypte pour démontrer sa stature internationale.