Une "salle de shoot" sera ouverte prochainement dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, à Paris. L'autorisation a été publiée au Journal officiel. Une nouvelle étape dans ce feuilleton à rebondissement. Le projet initial avait suscité une vive opposition des riverains.
L'autorisation d'installer à titre expérimental une salle de shoot dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, dans le 10ème arrondissement de Paris, a été publiée vendredi au Journal officiel.
C'est donc près de la gare du Nord, à l'hôpital Lariboisière, qu'ouvrira à l'automne prochain une "salle de shoot", autre nom des "salles de consommation à moindre risque". Une nouvelle étape dans le feuilleton à rebondissement autour de cette salle, destinée à accueillir les consommateurs de stupéfiants, et à les accompagner. Les toxicomanes majeurs bénéficieront de "conditions d'injection sécurisée et de matériel stérile", selon le ministère de la Santé. Ils pourront également s'entretenir avec des professionnels de santé.
"Accompagner, plutôt que stigmatiser"
Autorisée pour une durée de six ans, l'expérimentation des "salles de consommation à moindre risque" sera également menée à Strasbourg et à Bordeaux. En installant la "salle de shoot", dans l'enceinte-même d'un hôpital, la ministre de la Santé Marisol Touraine entend "rassurer". "Il ne s'agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues. Mais fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème. La France fait donc le choix d'inclure plutôt que d'exclure. D'accompagner, plutôt que de stigmatiser", a souligné la ministre de la Santé.Initialement prévu boulevard de la Chapelle, dans le 10ème arrondissement, le projet avait suscité une vive opposition des riverains.
► VOIR le reportage (A. Marie/N. Metauer)