L'artiste britannique d'origine indienne Anish Kapoor expose à partir du 9 juin des oeuvres monumentales dans les jardins du Château de Versailles.
Spécialiste des installations géantes, comme celle du "Léviathan" (photo ci-dessous). Anish Kapoor en 2011 avait au Grand Palais littéralement emplie la nef du grand palais, d’énormes ballons rouges sang communiquant les uns les autres.
En 2015, l'artiste britannique d'origine indienne Anish Kapoor expose à partir du 9 juin des oeuvres monumentales dans les jardins du Château de Versailles. "Anish Kapoor a choisi un petit nombre d'oeuvres, il occupera six emplacements contre une vingtaine pour ses prédécesseurs", a précisé la présidente du domaine du château de Versailles Catherine Pégard.
Il a choisi le Jeu de Paume, ainsi que le Tapis vert, ce parterre de pelouse situé dans la grande perspective du château de Versailles, explique Alfred
Pacquement, commissaire de l'exposition (du 9 juin au 1er novembre). "Il ne voulait pas de Versailles comme décor".
Dans l'axe central, l'artiste d'origine indienne a aligné quatre des six oeuvres présentées : sur les terrasses un de ses grands miroirs concaves bifaces, devenus sa marque de fabrique. Plus loin, un "miroir-radar" reflétant le ciel. Puis, à quelques dizaines de mètres des statues dorées du Bassin de Latone récemment restauré, se dresse l'ouverture inquiétante d'un long tunnel d'acier rouillé (60 m de long). Une pièce intitulée "Dirty Corner", "très sexuelle", reconnaît Anish Kapoor, qui imagine "une femme d'une autre civilisation". Cette trompe, qui semble vouloir aspirer le château lui-même, est entourée d'excavations et d'énormes blocs de pierre (jusqu'à 25 tonnes), certains peints en rouge sang.
Anish Kapoor (61 ans) a conçu une dernière sculpture posée comme un ovni au centre d'un bosquet : un énorme cube noir traversé par des boyaux rouges aux orifices de tailles très différentes, le plus grand occupant toute une face de l'oeuvre. L'intérieur du cube, accessible au public, donne la sensation d'être au coeur d'un gigantesque être vivant.
>> Un reportage d'Antoine Marguet avec Yoan Dorion