Six mineurs mis en cause dans l'assassinat du professeur Samuel Paty seront jugés par le tribunal des enfants de Paris du 27 novembre au 8 décembre 2023.
Cette audience se tiendra à huis clos. Cinq de ces jeunes gens comparaîtront pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d'avoir surveillé les abords du collège et désigné l'enseignant d'histoire-géographie à l'assaillant contre de l'argent.
Une sixième adolescente sera jugée pour dénonciation calomnieuse. Selon la jeune fille, l'enseignant avait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir avant de montrer les caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.
Un mensonge déclencheur
Ce mensonge a été à l'origine de la violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par le père de cette collégienne. C'est grâce à cette campagne que l'assaillant, Abdoullakh Anzorov a pu retrouver le professeur pour le poignarder le 16 octobre 2020 à la sortie du collège. Cet islamiste radicalisé a été abattu dans la foulée par la police. Dans un message audio en russe, il a revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le Prophète".
Deux autres accusés seront de leur côté jugés plus tard pour association de malfaiteurs terroriste criminelle devant les assises. Six autres personnes comparaîtront aussi en assises : deux amis de l'assaillant pour complicité d'assassinat terroriste et quatre autres pour association de malfaiteurs terroriste.
Au total, 14 personnes ont été renvoyées en procès dans cette affaire en septembre dernier. Deux d'entre elles l'avaient accompagné pour acheter des armes. L'une d'elles l'avait également véhiculé jusqu'au collège de Conflans-Sainte-Honorine, le jour des faits.