Deux personnes viennent d'être placées en garde à vue dans l'enquête sur l'assassinat de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider à Magnanville (Yvelines). Les enquêteurs veulent notamment savoir s'ils ont livré des informations sur le couple de policiers à Larossi Abballa, le tueur présumé.
C'est une information de nos confrères du Parisien confirmée par une source judiciaire. Deux individus ont été interpellés ce matin par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Il s'agit de "membres de l'entourage de Larossi Abballa", le tueur des deux policiers de Magnanville Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider. Les enquêteurs cherchent à vérifier si ces deux hommes âgés de 23 et 36 ans et résidant dans les environs des Mureaux (Yvelines), ont pu renseigner Larossi Abballa sur ses futures victimes comme leurs noms et leur adresse. Car depuis deux ans et demi, les enquêteurs tentent de savoir ce qui a conduit l'assassin jusqu'à la maison des policiers. Une question restée pour le moment sans réponse malgré de nombreuses interpellations dans cette affaire.
Cinq jours après le drame, Charaf-Din Aberouz et Saad Rajraji, deux proches du tueur présumé, avaient été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste". Ils étaient soupçonné d'avoir fourni une aide logistique à Abballa avec qui ils avaient été condamnés en 2013 dans une affaire de filière jihadiste..
Le 29 septembre 2017, Charaf-Din est finalement remis en liberté après "des vérifications faites sur les charges qui ont démontré que les indices n'étaient plus pertinents", selon son avocat Me Vinay. Saâd Rajraji a lui aussi été libéré sous contrôle judiciaire après plusieurs mois passés en détention.
9 personnes déjà placées en garde à vue dans cette affaire
Le 12 décembre 2017, c'est le frère de Charaf-Din Aberouz, Mohamed Lamine Aberouz, qui était à son tour mis en examen pour complicité d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste notamment et placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet. Son ADN a notamment été retrouvé sur un des ordinateurs des policiers, le même utilisé pour revendiquer le double assassinat. L'homme était déjà connu des services de police pour sa radicalisation.Enfin, le 9 avril 2018, 6 personnes (3 hommes et 3 femmes) ont également été placées en garde à vue. Parmi elles, une policière des Yvelines, major de police et ancienne déléguée syndicale (syndicat Alliance) et sa fille âgée de 25 ans et fichée S. Quant aux trois hommes, il s'agit de personnes appartenant à l'entourage de cette même policière. Tous ont depuis remis en liberté en l'absence d'éléments suffisamment incriminants.