Baptisé HoloStop, le dispositif vise à remplacer les traditionnels boutons d'arrêts par un système sans contact, par hologramme. Le matériel est testé dans la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Dans ces bus, plus question d'appuyer sur le bouton stop avec le coude. Depuis ce lundi, cinq bus qui circulent dans la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines possèdent un bouton d'arrêt utilisant ce système qui permet de demander l'arrêt du bus sans toucher de bouton et donc, de casser la potentielle chaîne du virus.
"Le nettoyage renforcé des véhicules et les procédés de désinfections par nébulisation assuraient déjà que les transports en commun soient des espaces sûrs pour les usagers. Le déploiement de boutons d’arrêt sans contacts représente une étape supplémentaire", précise la régie autonome par communiqué qui présente l'initiative comme une "exclusivité mondiale".
[#innovation] #RATPDev, filiale #RATPgroup, teste en exclusivité mondiale les boutons holographiques sur le réseau de bus de Saint-Quentin-en-Yvelines, réseau de bus qu’il opère pour @IDFmobilites et @sqy. ➡️https://t.co/T3G00YEd7i pic.twitter.com/1V1QpfK3JB
— RATP Group (@RATPgroup) December 7, 2020
En test sur deux lignes
Une idée née des ingénieurs de l'entreprise MZ Technologie spécialisée dans les hologrammes. Concrètement, le bouton stop ne disparaît pas totalement. Il a désormais l'apparence d'un boitier (légèrement plus imposant que celui traditionnel). Le "stop" affiché est en fait un hologramme qui détecte le doigt lorsqu'il y est apposé."Les boutons holographiques sont une prouesse, mais leur usage est simple, leur coût maîtrisé et leur finalité apporte un vrai 'plus' à la sécurité de tous", indique Sophie Hassan, directrice marketing Île-de-France pour RATP Dev cité dans le même document, sans préciser le coût du dit dispositif.
Ces sont les lignes 401 et 415 qui sont équipées de cette technologie. RATP Dev, une filiale de la RATP qui exploite le réseau Sqybus, pourrait généraliser le système à l'issue d'une période de deux mois de tests.
Rassurer les usagers
Cette initiative participe plus largement à rassurer les usagers qui ont délaissé les transports en commun depuis l'apparition de l'épidémie de la Covid-19.Île-de-France Mobilités, le Syndicat des transports d'Île-de-France, estime ainsi que la reprise du trafic ne sera que "très progressive" l'an prochain, indépendamment même du risque d'une troisième vague.
"Nous avons pu constater en septembre un retour seulement de 65% des voyageurs sur le réseau souterrain et il va falloir rassurer le public pour les faire revenir", a relevé un porte-parole.
En 2020, ses pertes sont estimées à plus de 2 milliards d'euros.