Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place hier soir pour témoigner son soutien aux forces de l'ordre. Une enquête a été ouverte à la suite des violences commises samedi dernier quartier Beauregard à Poissy dans les Yvelines contre des policiers en patrouille.
Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique. L'enquête a été confiée à la sûreté départementale des Yvelines et à la sûreté urbaine de Conflans-Sainte-Honorine.
Samedi, des policiers sont appelés au 17 pour dissoudre un attroupement rue de Villiers. Ils sont alors pris à partie par une trentaine de jeunes quand ils arrivent sur les lieux. Ils ont été visés par des projectiles et des tirs de mortiers. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. "Tuez-les, tuez-les", peut-on entendre sur cette vidéo. Selon les policiers, il s'agissait d'un guet-apens.
Les forces de l’ordre ont répliqué par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) et des moyens lacrymogènes. Des renforts sont arrivés sur place peu après. Il n’y a eu ni interpellation ni blessé.
Il est hors de question qu'une voiture de police n'aille plus dans un quartier
Lundi soir, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s'est rendu au commissariat de Poissy pour apporter son soutien aux fonctionnaires de police. "S'attaquer à des policiers, c'est s'attaquer à la République. On ne peut pas banaliser ces faits (...) qui sont extrêmement graves", a-t-il déclaré à la presse, à l'issue de cette visite.
"Nous ne laisserons pas passer le moindre laxisme envers quelques-uns qui embêtent une majorité d'entre nous (...) Il est hors de question qu'une voiture de police n'aille plus dans un quartier (...). Tous les halls d'immeuble sont à visiter et tous les policiers sont partout chez eux dans la République", a-t-il ajouté.
Gérald Darmanin a précisé avoir décidé de déployer "des gendarmes mobiles dans la ville de Poissy".
Les quatre policiers de la patrouille pris à partie seront auditionnés et décideront de porter plainte ou non à l'issue de la procédure, a précisé une source proche du dossier à l'AFP.