La gendarmerie a lancé mardi un appel à témoins national et international pour retrouver le conducteur d'un deux-roues dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'assassinat d'une magistrate à son domicile, à Versailles, en 2019.
Le matin du 17 juin 2019 alors qu'elle se trouvait chez elle, la magistrate, une des présidentes de la cour d'assises des Yvelines, avait été visée à la tête et gravement blessée. La gendarmerie de Versailles lance un appel pour retrouver un des témoins de la tentative d'assassinat de la magistrate.
"Deux individus, circulant sur une motocyclette, accèdent au domicile de la magistrate qui est victime du tir d'une arme", rappelle dans un communiqué la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Versailles, chargée des investigations. Gravement blessée, elle avait été hospitalisée durant trois jours et opérée, souffrant de plusieurs fractures au visage.
Avec cet appel à témoins diffusé en France et à l'étranger, les enquêteurs "cherchent à recueillir tous les éléments susceptibles de permettre d'identifier ce témoin important", un homme "susceptible d'avoir circulé sur une motocyclette de marque Yamaha", est-il précisé.
L'appel à témoins présente la photo d'un homme "de type afro-antillais, mesurant entre 1,70m et 1,80m, âge apparent 25-40 ans", de "corpulence normale" avec une "moustache naissante" et "un collier de barbe non fourni" présentant "une cicatrice sur la joue".
"Toute personne susceptible de détenir et apporter des éléments permettant l'identification ou la localisation du témoin" peut contacter le groupe homicide de la SR de Versailles au 01.39.49.50.50 ou 06.75.96.59.52 ou par mail sur sr.versailles+PROCCA78@gendarmerie.interieur.gouv.fr, est-il précisé.
Une information judiciaire est en cours pour tentative d'assassinat
L'enquête a été dépaysée au tribunal judiciaire de Paris, où deux juges d'instruction sont en charge d'une information judiciaire toujours en cours pour tentative d'assassinat. Les enquêteurs ont "conduit de très nombreuses investigations, en France et à l'étranger", souligne la gendarmerie.
Fait rarissime, l'agression d'une magistrate à son domicile avait suscité l'émoi et l'indignation du monde judiciaire. L'Union syndicale des magistrats, majoritaire dans la profession, s'était alors dite "vivement préoccupée" par la sécurité des juges.
Selon la garde des Sceaux de l'époque, Nicole Belloubet, 60 agressions visant magistrats ou greffiers sont signalées chaque année au ministère.
Sources : AFP