Trappes : le mari d'une femme voilée jugé après un contrôle mouvementé

Mickaël Khiri, 21 ans, comparaît ce vendredi devant la justice pour s'être violemment opposé le 18 juillet au contrôle de sa femme entièrement voilée, point de départ d'affrontements entre habitants et policiers qui ont secoué Trappes (Yvelines) durant trois nuits.

Le jeune homme est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Versailles pour "rébellion" et "outrage" envers trois policiers, tous parties civiles, et "violences sans ITT" sur l'un d'eux. Il avait été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de Trappes à la suite du contrôle d'identité mouvementé de sa femme portant un voile intégral sur la voie publique, ce qui est interdit depuis 2011.
Selon la version des policiers, l'époux a frappé un fonctionnaire au visage et lui a serré la gorge lors du contrôle, des faits contestés par le mari qui, lui,
fait état des "provocations" et "insultes" dont il aurait fait l'objet. Une enquête de l'IGPN, la "police des polices", est en cours sur les circonstances de ce contrôle d'identité.
Une version confirmée par le procureur de la République, Vincent Lesclous. Mais selon Me Wenceslas Ference, avocat de Mickael Khiri, l'épouse de 20 ans, également convertie à l'islam, "a toujours accepté, lors de précédents contrôles d'identité (...) de montrer son visage aux policiers et de coopérer".

Les faits ont eu lieu le 18 juillet dernier. Lors de la soirée du 19 juillet, au lendemain du contrôle qui a dégénéré, les abords du commissariat, au coeur du quartier des Merisiers, avaient été pris d'assaut par une foule mécontente réclamant la libération du mari.
Les manifestants avaient jeté des pierres, brûlé des poubelles et détruit des abribus et la police avait répliqué avec des tirs de lacrymogènes et de grenades
de dispersion.Des heurts de moindre intensité s'étaient poursuivis les deux nuits suivantes.
Au total, une dizaine de personnes avaient été arrêtées au cours de ces soirées. Trois hommes de 18 à 21 ans ont été condamnés dans la foulée des événements à des peines de 10 mois de prison ferme à 6 mois avec sursis et deux autres ont été relaxés.

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