L’Académie de Versailles a lancé cette semaine une campagne contre le harcèlement en ligne. Portée par ses élus lycéens, elle a pour but de sensibiliser l’ensemble des élèves aux dangers du cyberharcèlement.
Le Conseil Académique de la vie lycéenne de Versailles (CAVL) a dévoilé une campagne visant à mettre les lycéens en garde contre les dérives que peut engendrer le harcèlement sur les réseaux sociaux. À l’occasion de la semaine de la presse et des médias, la campagne intitulée "et si c’était toi ?" vise à montrer que "juste 'quelques mots' peuvent avoir un impact important sur la personne qui les reçoit", selon les mots du CAVL de Versailles.
Ainsi, la campagne entend prévenir contre la "mauvaise utilisation des réseaux sociaux de la part de certains lycéens". Le message principal que les adolescents à l’origine de cette campagne ont souhaité véhiculer s’adresse aux harceleurs : "Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse".
"Ce n'est pas la première fois que l'Académie de Versailles mène une campagne contre le harcèlement en ligne mais pour la première fois les élus lycéens se sont emparés de la campagne et ajoutent leurs voix à cette dynamique", affirme Antoine Quinio, délégué académique de la vie lycéenne et collégienne au Rectorat de l’Académie de Versailles et de poursuivre: "De nombreuses actions ont déja été entreprises chez nous pour lutter contre les déviances des réseaux sociaux chez les jeunes".
"Ça m’a détruit"
Des affiches sur lesquelles sont inscrits des témoignages de victimes du harcèlement en ligne sont collées dans tous les lycées de l’académie de Versailles. Sur fond noir, les témoignages de lycéens montrent les formes diverses que peut prendre le cyberharcèlement.
En effet, les affiches et la vidéo de la campagne font état de quatre situations différentes. La propagation de fausses rumeurs dégradantes, les railleries sur la différence d’un camarade, l’utilisation malveillante de photos intimes ou de photomontages sont utilisées pour montrer tout le spectre du mal-être que peuvent causer des actes malveillants en ligne. Si les témoignages parlent tous de formes différentes du harcèlement, la finalité, résumée en une dernière phrase est la même pour tous : "Ça m’a détruit".
Antoine Quinio, délégué académique de la vie lycéenne et collégienne au Rectorat de l’Académie de Versailles assure que cette campagne n’est qu’un début dans la lutte contre le harcèlement en général. Il affirme que les campagnes de communication autour du harcèlement à l’école vont se multiplier par le biais des réseaux sociaux.
Enfin, l’Académie de Versailles souhaite nommer à partir d’avril un ambassadeur contre le harcèlement en ligne dans tous ses établissements scolaires. "La mort de la jeune Alisha à Argenteuil au sein de notre académie a conforté les élus sur le fait qu'ils devaient eux aussi s'emparer du sujet, de concert avec les lycéens", explique Antoine Quinio.
Par ailleurs, l’Académie de Versailles prévoit des nouvelles campagnes contre le harcèlement mai la forme de celle-ci reste encore à déterminer.