Une plateforme de vente de drogues démantelée dans les Yvelines par des policiers cyber-infiltrés

Plusieurs personnes ont été interpellées après une opération "d’infiltration" en ligne des enquêteurs. Elles sont soupçonnées d'avoir vendu de la drogue via les applications Snapshat et Telegram

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"Rapide Service 78", "le Pharmacien 78" : derrière ces mots anodins, 2 600 abonnés pouvaient commander du cannabis, de la cocaïne ou encore des drogues de synthèse, et se les faire livrer en Île-de-France, a appris franceinfo de source policière, confirmant une information du Parisien. 

"Le client lambda rechigne de plus en plus à aller se fournir dans les cités", explique le chef de l’antenne versaillaise de l’Office anti-stupéfiants (Ofast). "Il préfère payer 5 ou 10 euros de plus et ne pas prendre le risque de se déplacer. Depuis 4 ou 5 ans maintenant, la tendance est à l’uberisation". 
 

"Enquête sous pseudonyme"

En septembre 2022, la police, via le centre opérationnel de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) apprend l’existence du trafic Yvelinois via les deux applications. "Nous avons réalisé un travail d’enquête assez traditionnel pour ces trafics, avec des surveillances, des balises, des écoutes et de la sonorisation de véhicules", détaille le commandant de police.

Pour aller plus loin, les enquêteurs versaillais de l’Ofast utilisent une des possibilités offertes par la loi : faire une "enquête sous pseudonyme". Ils infiltrent la liste des clients de ces deux plateformes, et le 11 avril dernier, ils passent commande. Lorsque le livreur arrive, ils l’interpellent, et dans le même temps d’autres policiers arrêtent d’autres suspects – dont deux hommes de 24 et 25 ans présentés comme les têtes de réseau.

Un trafic juteux 

Lors d'une perquisition, les policiers ont notamment saisi 10 kilos de résine de cannabis, et dans de moindres quantités, de l’ecstasy, du MDMA (une drogue de synthèse), de la cocaïne, ainsi que 30 000 euros en espèce, 17 000 euros de vêtements de marques et plusieurs voitures.

Les enquêteurs estiment que les activités de ce petit groupe duraient depuis deux ans et évaluent que ce trafic rapportait environ 1 500 euros par jour soit 45 000 euros par mois.

Cinq suspects âgés de 21 à 25 ans seront jugés le 5 mai. 

Avec Franceinfo

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