Il aura fallu 10 ans pour que cette affaire soit portée devant la justice. Un homme de 48 ans comparaît jusqu'à vendredi 4 mai devant les assises de Versailles, il est soupçonné d'avoir violé une jeune suédoise en 2008 qui l'avait pris pour un chauffeur de taxi.
Un faux chauffeur de taxi
Les faits remontent au 23 février 2008. Une jeune femme suédoise âgée de 19 ans, qui était en France comme jeune fille au pair, veut regagner son domicile alors qu'elle quitte une boite de nuit parisienne. Elle monte dans une voiture avenue des Champs-Élysées. Elle comprendra trop tard que ce véhicule n'est pas un taxi. Le chauffeur sort de Paris et rejoint le département des Yvelines. Finalement il s'arrête à Orgeval, viole la jeune femme et l'abandonne à moitié dévêtue dans un champ. Elle est finalement aidée par un conducteur de bus.Après un non-lieu en 2012, l'affaire relancée en 2015
Une trace de sperme est retrouvée sur les vêtements de la victime, un portrait-robot est également établi. Les gendarmes réalisent alors des prélèvements sur des dizaines d'hommes. Les recherches n'aboutissent pas. La justice prononce un non-lieu en 2012.Mais trois ans plus tard l'affaire est relancée, il ressort du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), l'ADN d'un homme d'une quarantaine d'années. Il s'agit d'un agent d'entretien d'origine portugaise domicilié dans l'Essonne, déjà condamné pour des délits mineurs mais jamais poursuivi pour des infractions à caractère sexuel. C'est une amende non payée qui a fait ressortir son profil. La justice avait alors ordonné la consignation de son identité génétique.
Le suspect est interpellé et écroué. Il nie s'être fait passer pour un chauffeur de taxi. Selon sa version la relation avec la jeune femme était consentie.
Le procès s'est ouvert ce mercredi 2 mai. L'homme encourt 15 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu vendredi 4 mai.