Craignant selon elle la réaction violente du père, une jeune femme aurait décidé de tuer l’un de ses bébés. Le drame est survenu en août dernier à la maternité de l'hôpital André-Mignot, au Chesnay-Rocquencourt dans les Yvelines.
Que s’est-il vraiment passé pour qu’un tel drame survienne, le 4 août 2018 à l'hôpital André-Mignot du Chesnay-Rocquencourt ? Jeudi, une mère de 26 ans a été mise en examen, soupçonnée d'avoir étouffé l'un de ses deux nourrissons.
Les faits remontent à l’été dernier. La jeune femme accouche de deux jumeaux, un petit garçon et une petite fille. Une quinzaine de jours plus tard, le 4 août, le corps de cette dernière est retrouvé sans vie par le personnel de l’hôpital.
La crainte de la réaction du père, condamné pour violences conjugales
Première hypothèse alors retenue, suite aux observations du légiste : une possible mort subite, le bébé étant mort d'un étouffement accidentel – en apparence du moins.Quatre mois après, en décembre, survient toutefois un rebondissement. La mère de la jeune femme transmet aux policiers du 12e arrondissement de Paris une lettre écrite par sa fille. Celle-ci y avoue visiblement l'infanticide, craignant selon ses dires le père des nourrissons, violent et ne voulant plus d’enfants d’après elle.
Le petit garçon placé à sa sortie de la maternité
A la maternité, l’homme – qui conteste d’une part la paternité, et de l’autre condamné pour violences conjugales – avait en effet réagi avec brutalité en voyant les deux jumeaux.Face aux nouveaux éléments, les enquêteurs se sont mis à rechercher la mère, retrouvée dans un foyer pour femmes battues dans la capitale. Le père est sous le coup d'une interdiction d'entrer en contact avec la jeune mère pendant quatre ans.
La femme souffrant de problèmes psychologiques, son garçon, lui, a été placé à sa sortie de la maternité. Comme ses trois frères et sœurs avant lui.