Dominique Simon n'est ni ingénieur, ni pilote. Mais un jour, il s'est décidé à construire son avion, de A à Z. Sept ans plus tard, son projet était terminé, c'est avec son fils qu'il l'entretient. Rencontre avec ces passionnés d'aviation à l'occasion du Meeting Aérien de La Ferté-Alais (Essonne).
Certains construisent leur vélo. D'autres, leur avion. C'est le cas de Simon Dominique qui a entrepris ce projet alors que son métier (ingénieur dans l'alimentaire) ne le portait pas naturellement vers le sujet.
"Avant de construire cet avion, je n'avais jamais construit rien de compliqué à part du bricolage à la maison, mais j'aimais bien. C'est important, il faut le faire avec plaisir. J'ai acheté les plans de construction de l'avion. Si on achète les plans d'un avion largement diffusé, on sait que les plans sont bons, on est sûr de réussir", affirme-t-il avec assurance.
"Je fabrique à peu près tout"
C'est en 1984 qu'il achète les plans de son avion avec pour objectif de tout faire lui-même : "Je fabrique à peu près tout, sauf les pièces très difficiles qui nécessitent un savoir-faire", explique ce père de famille.Un projet très chronophage puisqu'il faut plusieurs années pour arriver à un produit fini : "C'est très variable, entre 3 et 10 ans en général. Certains mettent 2 ans, ils sont très rapides et ne font que ça jour et nuit. D'autres mettent 25 ans parce qu'ils sont perfectionnistes ou font autre chose. Moi j'ai mis 7 ans."
Côté finances, Dominique Simon aime à dire que c'est "comme une voiture, il y a tous les prix". Comptez facilement 10.000 euros malgré tout au minimum pour un petit avion.
2.000 amateurs en France
"Nous ne sommes pas des marginaux, il faut le dire !", prévient le pilote amateur qui préside la Fédération française des constructeurs et collectionneurs d'aéronefs (RSA).Il y aurait ainsi environ 2.000 personnes en train ou ayant construit leur engin et 2.500 machines en service sur un parc de 8.000 avions de loisirs.
Cette passion, il l'a transmise à son fils, Robin. C'est lui qui s'occupe désormais des réparations. Une passion tellement chevillée au corps qu'il en a fait son métier : il est lui aussi devenu pilote, mais professionnel, chez Air France.