Plysorol: période d'observation prolongée de deux mois, jusqu'au 26 septembre

Le tribunal de commerce de Lisieux (Calvados) a ordonné ce jeudi la prolongation de la période d'observation pour le groupe de fabrication de contreplaqué Plysorol, en redressement judiciaire depuis le 7 juin

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"On va pouvoir passer des vacances tranquilles mais tout le problème restera à régler et nous ne sommes pas soulagés", a déclaré la secrétaire CGT du Comité central d'entreprise Marie-Christine Mallet, à l'issue de l'audience, alors qu'une soixantaine de salariés s'étaient rassemblés devant le tribunal.
 
Selon Me Ludovic Doutreleau, l'avocat de l'actionnaire du groupe Ghassan Bitar, ce dernier s'est engagé à apporter les sommes nécessaires au financement de cette période d'observation qui doit s'achever le 26 septembre.
 
Le tribunal doit à nouveau se réunir pour examiner l'avancement du dossier le 6 septembre prochain. Durant ce laps de temps, l'actionnaire doit finaliser son plan de continuation qui prévoit la fermeture des sites de Lisieux (70 salariés) et de Fontenay-le-Comte en Vendée (112) et le regroupement de l'activité sur l'usine d'Epernay dans la Marne (95).
 
Marie-Christine Mallet a indiqué que le personnel s'opposait au plan de continuation proposé. "Nous allons nous mobiliser, nous battre, pour défendre les emplois et non pas pour un plan social", a-t-elle dit.
 
Selon Mme Mallet, le tribunal étudiera également la possibilité d'un plan de cession à un repreneur pour cette entreprise passée en 2010 dans le giron de Ghassan Bitar, actionnaire majoritaire libanais du groupe John Bitar en Co, basé au Ghana. 

Les droits forestiers au Gabon n'appartiennent plus à Plysorol
 
Parmi la soixantaine de salariés rassemblés devant le tribunal, certains accusaient Ghassan Bitar d'avoir repris Plysorol en 2010 uniquement pour mettre la main sur les droits forestiers que possède l'entreprise au Gabon. "Ghassan Bitar nous a menés en bateau et a transféré ces droits à une société du nom de John Bitar Gabon en février 2012", a assuré Michel Souriou, délégué CGT à l'usine de Lisieux.
 
Ces droits portent sur 600.000 hectares et ont, selon le syndicaliste, "une énorme valeur", bien supérieure à l'argent versé par Ghassan Bitar pour reprendre l'entreprise.
 
A l'audience, figurait Michel Maire, le "manager de crise", chargé de gérer au quotidien l'entreprise durant la période d'observation, qui avait été "retenu" durant la nuit, avec le directeur des ressources humaines, dans les locaux de l'usine de Fontenay-le-Comte. 
 
Les salariés de cette usine ont cessé le travail mercredi après avoir appris le contenu du plan de continuation proposé. "Nous avons prévu de nous relayer dans l'usine durant les vacances pour empêcher le départ du stock de panneaux finis et des machines", a affirmé Philippe Jouaille, délégué CGT dans cette usine de Fontenay. 
 
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