La plaignante, une femme de 53 ans résidant à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), devait recevoir un greffon d'une donneuse, en état de mort clinique au centre hospitalier de Metz.
Mais l'équipe chirurgicale venue du CHU de Nantes, où la patiente était en attente, a renoncé à atterrir à l'aéroport de Metz-Nancy Lorraine, alors bloqué
par un mouvement de grève. C'était le 02 avril dernier.
Le parquet de Metz a classé sans suite la plainte d'une patiente en attente d'une greffe du coeur depuis novembre 2011, dont l'opération de transplantation n'avait pu être menée à bien le 3 avril à la suite de plusieurs dysfonctionnements, a-t-on appris de source judiciaire jeudi.
Le parquet de Metz a classé sans suite la plainte d'une patiente en attente d'une greffe du coeur depuis novembre 2011, dont l'opération de transplantation n'avait pu être menée à bien le 3 avril à la suite de plusieurs dysfonctionnements, a-t-on appris de source judiciaire jeudi.
Selon l'enquête menée par la gendarmerie, la coordinatrice de l'agence de biomédecine ignorait ce mouvement social et n'avait pu joindre l'aéroport.
"Si on avait été au courant, évidemment qu'on aurait ouvert le terrain. Grève ou pas, l'évacuation sanitaire, c'est une priorité", avait indiqué en avril à l'AFP un responsable CGT de l'aéroport en question, Dany Etienne.
La coordinatrice avait alors appelé un second numéro, celui de l'aéroport de Nancy-Essey, sans prendre conscience que celui-ci était davantage éloigné de l'hôpital de Metz.
Dans l'avion, le pilote et le médecin, avaient alors décidé de renoncer à la greffe de faire demi-tour, estimant que le temps maximal pour réaliser une telle opération serait dépassé.
"Ce qui s'est passé est très décevant pour la malade et très lourd pour les équipes engagées, mais ce sont des choses qui arrivent et il est normal qu'elles arrivent : plus la distance est longue plus il y a de risque qu'il y ait un grain de sable", avait souligné en avril la directrice générale de l'agence de biomédecine, Emmanuelle Prada-Bordenave.
"Les patients sont informés des risques que les opérations échouent : si on estime que le temps de transport va être trop long pour la survie de l'organe, on annule tout pour ne pas leur faire courir de risque", avait-elle ajouté.
"Cette patiente n'a pas "perdu son tour", elle reste inscrite sur la liste des receveurs en attente et sera appelée quand son cas correspondra de nouveau aux critères d'un donneur", avait-elle précisé.
Selon l'agence de biomédecine, qui coordonne les greffes à l'échelle nationale, sur 300 greffes de coeur annuelles, une dizaine échouent en raison d'impondérables logistiques.