En son absence, le Président de la cour d'assises délivre un mandat d'arrêt au deuxième jour de son procès. Samedi les gendarmes l'ont retrouvé et interpellé à son domicile.
Jugement par défaut :Le boulanger accusé du viol de deux de ses enfants comparaissait libre au début de son procès jeudi. Il s'était bien présenté à l'audience de la cour d'assises, mais vendredi plus personne dans le boxe. Les gendarmes, mandatés par le président sont partis le chercher à son domicile à 50 km de Nantes, en vain. D'après son épouse, il serait parti de chez lui sans bagage. La cour décide la poursuite des débats et le juge par "défaut" à 17 ans de prison.
Colère de l'avocat général :
"Depuis octobre 2004, un accusé qui comparait libre devant la cour d'assises, reste libre le temps des débats: on voit aujourd'hui le facteur de risque que cela représente", explique pour le Ministère public Mathieu Fohler.
Ses enfants, des "esclaves sexuels" :
L'accusé reconnait avoir abusé sexuellement son fils et sa fille régulièrement jusqu'à leur départ en apprentissage à 15 ans. "Deux agneaux" livrés "au sacrifice du plaisir du père" explique dans sa plaidoirie leur avocate Catherine Greno. Devant ses enfants, aujourd'hui âgés de 31 et 29 ans, le boulanger "regrette" ses actes, il a "fait ça machinalement", a-t-il essayé d'expliquer devant la cour.
Vendredi, dans son réquisitoire, l'avocat général Fohler estimait : ""Son absence aujourd'hui est un dernier acte de toute puissance de sa part".
Et maintenant :
Reconnu coupable, si il est retrouvé, le condamné sera aussitôt emprisonné. Un nouveau procès devra avoir lieu, avec lui dans le boxe jusqu'au verdict de la cour d'assises.
(avec AFP)