Si la fin du cumul des mandats est adopté, il faudra "réfléchir au rôle du Parlement", a prévenu le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), devant les députés et les sénateurs écologistes
Fin du cumul des mandats inéluctableLa décentralisation et l'Europe ont fait qu'une partie du travail qui était fait par les Parlements nationaux "avant" est désormais fait "dans les collectivités" et "au Parlement européen", si bien qu'il faut "repenser la forme du travail parlementaire",
a affirmé M. Bartolone.
Il a jugé "inéluctable" la fin du cumul des mandats. Il faudra dans ce cas "épurer" le travail des parlementaires pour le rendre "efficace et utile" pour ne pas avoir "un problème de reconnaissance", a-t-il ajouté.
Il a par exemple proposé de "ramener le travail des comités "Théodule" à l'extérieur du Parlement dans le Parlement". "Il n'est pas possible d'accepter la fin du cumul, et de voir demain des maires, des présidents de conseils généraux (...) se dire après avoir fait un petit tour dans les collectivités locales - je vais être candidat comme le député sortant- ".
A propos de l'indemnité des députés pour frais de mandats
"On a une règle qui interdit à un haut fonctionnaire de se présenter aux élections législatives dans son département s'il n'a pas démissionné deux ans avant, il faut que sur les exécutifs il y ait la même règle", a-t-il plaidé. M. Bartolone a également évoqué la question des indemnités des députés, notamment celle pour frais de mandat (IRFM) qui alimente parfois le soupçon, en expliquant
qu'il était "pour la transparence mais contre le populisme".
Concernant l'IRFM et la réserve parlementaire, "je ferai des annonces quand j'aurai fini la consultation des différents groupes politiques", a-t-il indiqué. "Je continuerai à agir pour que l'Assemblée soit une maison de verre, mais qu'elle puisse être
aussi l'Assemblée qui protège les élus du peuple".
( source AFP )