À quelques jours du départ du Vendée Globe, la cour des comptes régionale publie ses observations concernant la gestion de la SEM Vendée
Le Vendée Globe est aussi une entreprise. Et même plus particulièrement une société d'économie mixte. Dont le capital (2 500 000 euros) est détenu principalement à hauteur de 82% par les collectivités publiques de la région, le département détenant 54% du capital. Le reste provient de capitaux privés. La cour régionale des comptes a passé les bilans comptables de la SEM à la loupe, sans y découvrir d'anomalies flagrantes. On trouve dans son rapport, des remarques et des conseils pour l'avenir, notamment en termes de recapitalisation de la société, le point faible de la SEM.
L'argent public principal contributeur
Sur 7,5 millions de recettes, les collectivités publiques abondent largement au Vendée Globe. Le Département (2,6 millions d'euros), la commune des Sables-d'Olonne (970 000 €) et la Chambre de Commerce et d'Industrie (240 000 €). Contrepartie, la SEM Vendée Globe assure leur promotion. 29 entreprises privées, apportent de l'argent à l'opération. Dont Sodebo. Qui fait quasiment jeu égal avec le département pour 2,5 millions d'euros. Pour le reste, c'est la vente de produits dérivés (84 000 €) et les partenariats avec les fournisseurs officiels (1 million).
Un bilan en déficit chronique
Pour autant le bilan reste déficitaire. Il manque environ 700 000 euros cumulés. Pas vraiment de dette, mais des réserves en capital qui s'épuisent progressivement.
Quelles retombées ?
Difficile à dire, la cour régionale des comptes sur ce point fait valoir le peu d'études réalisées. À minima, des retombées positives sur le tourisme dans le département. Et de conclure : "l’impact sur l’économie vendéenne apparaît positif".
Lire le rapport complet de la cour régionale des comptes des Pays-de-la-Loire
Principales observations du rapport
L’équilibre financier de la SEM repose principalement sur trois partenaires publics, le département, la commune des Sables d’Olonne et la région, tous trois actionnaires à 82 %, et la chambre de commerce et d’industrie (CCI) et des partenaires privés dans des proportions analogues.La période examinée, pour des recettes d’exploitation de 9 M€ et des dépenses d’exploitation de 9,4 M€ se clôt sur un résultat cumulé négatif de 328 000 €. Le bilan de la société est marqué par la diminution de 25 % des capitaux propres depuis sa création, en raison de cette accumulation de résultats négatifs. L’essentiel de son actif est constitué de la propriété de la marque « Vendée Globe », qui y figure pour 2 M€.
L’information du conseil d’administration et de l’assemblée générale est assez sommaire, les procès-verbaux peu détaillés. La validation des budgets devrait être mieux formalisée. Le respect des obligations de transmission au représentant de l’Etat doit être mieux assuré et justifié.
Le dispositif d’achat de fournitures et services de la société est perfectible ; le guide interne pourrait utilement être complété et la pratique qui consiste à passer un marché pour la durée de la course et à le prolonger par avenant devrait être corrigée.
Enfin, quoique les retombées économiques de la course n’aient fait l’objet que de rares études, dont aucune ne porte sur les finances locales, ont été relevées, a minima, pour l’édition 2008-2009, des recettes supplémentaires de fréquentation touristique de 39 M€ et une dépense de 13,4 M€ pour les collectivités locales. Plus globalement, l’impact sur l’économie vendéenne apparaît positif.