Les producteurs d'oeufs en colère poursuivent leurs actions dès la semaine prochaine. Vendredi ils iront dans des supermarchés des Pays de la Loire.
La Confédération française de l'aviculture (CFA) appelle la grande distribution à "répercuter immédiatement" sur ses étiquettes l'augmentation du coût de l'alimentation des volailles, qui représente aujourd'hui plus de 60% du prix de revient de l'oeuf."Les éleveurs ne sont pas responsables de la hausse des prix de l'alimentation", due à la flambée des cours des céréales, a expliqué Michel Prugue, président de la CFA.
Manque de communication
Il faudrait "des relations structurées" avec abatteurs et distributeurs qui permettent de lisser les prix de façon à pouvoir faire face à cette volatilité, a-t-il plaidé. De plus, "le respect de la mise aux normes pour le bien-être animal pour près d'un milliard d'euros au 1er janvier 2012, les évolutions des coûts de l'énergie, des transports, des emballages surenchérissent encore les coûts de production", détaille la CFA dans un communiqué.
Avenir dramatique
La CFA demande à la grande distribution de prendre ses "responsabilités" car "l'avenir proche qui se profile est dramatique pour les éleveurs".
D'ici là, la confédération va poursuivre ses actions contre des magasins, comme elle l'a fait dans le Lot-et-Garonne en début de semaine. Des actions sont prévues vendredi dans les Pays de la Loire, contre des supermarchés Carrefour en particulier, selon M. Prugue. La problématique de la répercussion de la hausse des coûts de l'alimentation animale auprès des distributeurs affecte d'autres professions agricoles, notamment les producteurs de lait et les éleveurs de porcs.
( source AFP)