5h ce matin, munie d'un titre de transport en règle et d'un smartphone, je pars pour vous à la conquête de la toute nouvelle ligne C2, ex-ligne 32.
L'aventure démarre dans le tram de la ligne 2 qui me dépose à Commerce à 5h10, heure à laquelle doit passer le C2... mais de C2 il n'y a point.
Tout à coup au loin apparait un Chronobus dans lequel je m'engouffre... pas de chance c'est un C3. Je m'aperçois un peu tard de mon erreur et fais demi-tour à Canclaux direction Commerce. Le retour à la case départ se fait en 5 minutes, le C3 ça marche.
Des chronobus difficiles à identifier
En revanche, il me faudra attendre une bonne demi-heure avant de voir enfin un Chronobus qui me semble être un C2. En effet, pas facile de les reconnaitre ces bus. Une conductrice m'explique qu'"il n'y a pas de stickers pour tous les Chronobus", un autre conducteur me dit que les girouettes, ces affichages électroniques au front du bus, "ne peuvent pas être programmés C2"... Je pense donc avoir laissé passer quelques C2 que je n'ai pas identifiés.
Du côté des passagers, il y a parfois d'ailleurs un grand flottement : "y pourraient prévenir que le 32 c'est le C2", "hein il va passer le 52 ?", "- ça a changé ? - c'est la même ligne madame mais le terminus n'est plus au bout des landes mais à cardo"
Fluide dans l'ensemble mais...
Me voici donc enfin dans le Chronobus de la ligne C2, direction le Cardo. Un premier trajet avec une faible affluence. "Le lundi n'est pas la journée la plus chargée" d'après un conducteur "il faut aussi attendre un peu que les passagers venus des extérieurs de Nantes arrivent".
Le bus se remplira donc petit à petit sur le retour vers Commerce, de plus en plus lors du trajet suivant. Un trajet qui se fait facilement pour partie en voie propre.
Chrono en main, vers huit heures, Commerce-Cardo se fait en 27 minutes malgré la circulation qui se densifie vers le centre-ville, Cardo-Commerce se fera en 29 minutes. Des agents de la Semitan contrôlent la ponctualité de notre Chronobus. A ce moment-là, notre bus a 2' de retard. Sur l'aller-retour suivant, ce retard ira jusqu'à 13 minutes.
Il faut dire qu'il existe un gros point noir sur le trajet, temporaire, certes, mais qui agace : les travaux sur le Cours des Otages. Charitable, sur un des trajets, le conducteur laisse cependant sortir ses passagers par la porte avant. L'un d'eux, énervé, lâche élégamment en descendant : "c'est y casse c...... ça bon dieu !" et le conducteur d'anticiper : "ça va être une belle pagaille en fin de journée sur le Cours des 50".
Sûr que les premiers jours il faudra être patient avant que tout soit rôdé : la nouvelle ligne... et ses passagers.