Les opérations des forces de l'ordre, très nombreuses, qui ont procédé à l'expulsion mardi de quelques 150 squatters anti-aéroport autour de Notre-Dame-des-Landes se poursuivent aujourd'hui.
Stabilisation de la zoneIl s'agit de "la sécurisation physique des sites" et de "protéger les entreprises qui vont intervenir", indiquait-on mercredi matin à la préfecture de Loire-Atlantique. Les sites évacués ont commencé à être déménagés mardi et certains qui contiennent de l'amiante nécessitent des dispositifs spécifiques avant de procéder à leur destruction.
Des entreprises doivent venir ce mercredi pour procéder à leur fermeture afin qu'ils ne puissent pas être réoccupés. Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, avait indiqué mardi que les renforts de 500 gendarmes et CRS venus pour expulser onze lieux occupés illégalement resteraient sur place "quelques jours":
A l'aube, ce mercredi, des convois de plusieurs dizaines de véhicules des forces de l'ordre étaient visibles en plusieurs endroits autour de Notre-Dame-des-Landes. Des gendarmes quadrillaient les abords du village lui-même, des CRS étaient stationnés à "Bel Air", l'un des lieux évacués mardi matin, et des camions équipés de puissants projecteurs balayaient dans la nuit les champs de bocage à la recherche de possible opposants.
Face à face
La plupart des maisons avaient été évacuées mardi en milieu de matinée mais un face à face mouvant entre squatters évacués, qui tentaient de réinvestir des sites, et forces de l'ordre a perduré tout au long de la journée. Nombre d'entre eux devaient être accueillis pour la nuit à la Vache Rit, une grange
aménagée par les opposants historiques à l'aéroport, habitants "légaux" eux-mêmes visés par des procédures d'expulsion, qui seront eux aussi à terme évacués de la zone.
Premières destructions de maisons
Une pelleteuse a commencé à détruire peu après 09H une ferme appelée "Les planchettes", tandis qu'un important convoi de forces de l'ordre en sécurisait les abords. Des opérations de sécurisation ont débuté dès 06H00 dans tout le périmètre et des barrages de forces de l'ordre en limitait l'accès aux habitants et aux journalistes.
Les cars scolaires qui y passaient habituellement n'étaient plus autorisés à y pénétrer depuis mardi soir, des riverains.
( source AFP )
Dans un communiqué la Confédération nationale du Travail (CNT) Pays de la Loire affirme sa soliadité avec les expulsés de Notre-Dame-Des-Landes.
" L'Union Régionale des syndicats CNT de Bretagne et Pays-de-la-Loire manifeste son soutien
aux personnes expulsées de lieux qui ont, depuis trois ans, fait vivre ce bocage, débroussaillé
des friches et où elles ont développé des activités socialement utiles telles qu'une ferme de
production bio, des potagers, des jardins, une boulangerie...Des expulsions qui servent un projet d'aéroport à l'inutilité flagrante"