Pour le premier jour d'ouverture au public sur les pontons, les afionados petits et grands veulent rêver d'aventure, de grand large et oublier la morosité d'un quotidien bercé par la crise.
"C'est le rêve, l'aventure être ici sur le Ponton, on nous parle en permanence de la crise mais nous avons Besoin de rêver de s'oxygéner. Le Vendée globe c'est ça" explique tout sourire Martine la quinquagénaire qui pour rien au monde aurait loupé ce premier jour d'ouverture. Vivre l'aventure par procuration, tous les 4 ans les vendéens répondent présents.
Des parents, des enfants, des fans de voile mais pas seulement, collectivement il faut toucher, voir, entendre les héros. Ces skippers, qui pendant plus de deux mois font faire vibrer tout un département. Les plus jeunes ont dèjà dans la tête le parcours, les icebergs en vue les baleines et l'exploit à l'arrivée. "Il faut les voir pour pouvoir rêver, je dois voir en vrai les bateaux, les toucher, comme ça on a vraiment l'échelle la hauteur des mats, quand il y a un problème pendant la course je me rends mieux compte de la réalité de l'exploit à accomplir pour que le skipper réussisse" m'explique Stéphane avec ses deux enfants, Marie Lou et Baptiste, encore émus de croiser les géants des mers.
Gaëtan doit avoir un tout petit peu plus de dix ans mais déjà il a la parole de l'expert, il les connait tous les Dick, Le Cam, Desjoyaux :" C'est simplement extraordinaire, comment font-ils seul pour faire le tour du monde?" Dans la famille le culte des héros des mers a des allures de communion collective, le grand-père dans son regard me donne l'impression de vouloir ramasser un petit peu de ce parfum d'aventure que dégage ces hommes qui vont risquer leurs vies pour traverser les océans à toute vitesse; "C'est magique, fabuleux, c'est l'aventure".
L'aventure, le mot revient chaque fois, malgré toutes les technologies, malgré tout l'argent des sponsors, l'assistance technique, les liens virtuels et permanents avec les skippers pendant l'épreuve, c'est elle qui fait venir un samedi matin pluvieux toute cette foule. Le rêve est au bout du ponton.
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