Depuis ce matin,10h, plusieurs dizaines d'opposants essaient d'empêcher les expropriations sur Notre-Dame-des-Landes. Il y a eu quelques affrontements.
Depuis tôt ce matin les expulsions se sont poursuivies sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Les opposants au projet d'aéroport ont été délogés du Sabot et les forces de l'ordre tentent de cantonner les manifestants dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes les empêchant de se rendre à la Paquelais.
De vifs affrontements se sont produits, car les opposants sont déterminés.
Sur place Olivier Quentin et Pascal Cosset
Dans un communiqué ZAD-NDDL le collectif coordinateur a précisé:
"Contrairement aux déclarations du sous-préfet, M. Lapouze, annonçant le mouvement de résistance à Notre Dame des Landes 'fini', nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous engager pour la protection de ce magnifique bocage, et plus généralement pour lutter contre la logique sous-jacente à ce type de projet. Pendant tout le week end, des centaines de personnes sont arrivées pour apporter leur soutien, nourriture, vêtements, et matériel, pour participer à cette lutte et pour s'installer pour les semaines et les mois à venir." a déclaré Camille Giloin, 34 ans.
Vers 11H00, les tracteurs et leurs passagers, arrivés à proximité du Sabot, ont reçu un ultimatum des forces de l'ordre : "On vient de nous donner un quart d'heure pour évacuer. Sinon, les CRS chargent", a déclaré l'un de ces "passagers", Non-manifestants, des travailleurs d'un chantier agricole (ensilage), prévu à proximité pour la journée, se sont vu interdire de remplir leur tâche : "On leur a dit que s'ils se mettaient à bosser, les forces de l'ordre leurs confisquaient leur matériel".
Une manifestation de réoccupation est prévue samedi 17 novembre .
Dans un communiqué la Préfecture de Loire-Atlantique explique "une troisième intervention ce jour sur le site bâti au lieu dit la Saulce à Vigneux-de-Bretagne et sur les squats non bâtis du Sabot, des 100 Chênes sur cette même commune et sur la Lande de Rohanne à Notre-Dame-des-Landes.
L’engagement des travaux a nécessité au préalable la suppression d’obstacles de type barricades (enflammées pour certaines) et de tranchées construites par les opposants dans les deux derniers jours.
Ces interventions se sont déroulées face à des opposants très déterminés dont le nombre a notablement augmenté ce week-end suite aux nombreux appels relayés sur les sites internet. Les forces de l’ordre ont du faire face à de violentes attaques par jets de projectiles et éloigner les groupes d’assaillants par l’usage de lacrymogènes"
A ce propos les opposants dénoncent de leur côté, des tirs de flash-ball ou de grenades assourdissantes lors des charges.