Le président du conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette (PS), a assuré que plus aucune action en justice ne pourra remettre en cause le projet de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, qui suscite une opposition grandissante
Jacques Auxiette recadre Cécile Duflot"Il est faux et irresponsable de laisser croire que le projet pourrait encore être abandonné"
Dans un communiqué Jacques Auxiette, estime que "plus aucune action en justice ne peut remettre en cause la réalisation du projet". La ministre écologiste Cécile Duflot avait évoqué, quelques heures plus tôt, un "projet éventuel, comme d'autres projets d'infrastructures, étudié dans le cadre d'une commission" en ajoutant: "Ce débat existe, il n'y a pas de tabou".
"Tous les recours sont épuisés, les derniers ayant été rejetés par le conseil d'Etat en juillet 2012 et les seuls qui existent encore ne concernent désormais que les travaux et leur déroulement. Faire croire l'inverse aux riverains et à l'opinion est indigne", dénonce M. Auxiette, pour qui "l'aéroport du Grand Ouest ouvrira fin 2017. Ce n'est plus un projet, c'est aujourd'hui une réalité".
Sur le terrain l'opposition se radicalise
Les opposants au nouvel aéroport, rebaptisé "Ayraultport", se battent depuis des mois contre ce projet devant les juridictions administratives et sur le terrain. Ces dernières semaines, le débat est également entré au Parlement. M. Auxiette dénonce également un "amalgame entre riverains et opposants au projet". "Il est faux de laisser croire que ce sont les riverains qui sont actuellement sur le terrain face aux forces de l'ordre. Il ne s'agit que de l'action d'une poignée d'activistes professionnels mise en scène et relayée par des gens qui ne connaissent pas ou partiellement le projet", affirme-t-il. L'élu PS réaffirme son "respect et sa compréhension" pour les riverains concernés par des expropriations" en rappelant qu'il existe "des règles pour défendre leurs intérêts et les indemniser au mieux".
Enfin, il condamne "les exactions et violences" constatées sur le terrain et salue "le courage et le sang-froid des forces de l'ordre" qui, dit-il, "subissent de véritables assauts". Onze organisations, dont Greenpeace, la Confédération paysanne ou encore Attac, ont interpellé Jean-Marc Ayrault le 25 octobre au sujet du projet et dénoncé la "brutalité" des expulsions en cours.