Quatre permanences du Parti socialiste ont été dégradées à Paris en près de 12 jours, des actions que les enquêteurs pensent liées au projet d'aéroport de Notre-Dame-les-Landes près de Nantes.
Série de dégradations depuis octobreAprès les locaux des XXe et XIe arrondissements parisiens, dégradés le 22 et le 31 octobre, ceux des Ve et VIe arrondissements ont également été la cible d'actes de vandalisme samedi et dimanche, selon cette source. Ces nouvelles dégradations ont été condamnées par le maire PS de la ville Bertrand Delanoë, qui a demandé que "leurs auteurs soient rapidement identifiés et sanctionnés". Des plaintes ont été déposées par les sections concernées, et pourraient être regroupées et confiées au service de l'investigation transversale (SIT) de la préfecture de police de Paris (PP).
L'enquête doit déterminer si ces actes sont liés à Notre-Dame-des-Landes
Les enquêteurs pensent que ces actes ont été commis par des activistes opposés au projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-les-Landes en Loire-Atlantique. "Le sigle +ZAD+, du nom d'un groupe qui milite contre le projet de l'aéroport, a été retrouvé sur la plupart des sections dégradées", a confié un enquêteur. D'autres permanences socialistes, à Besançon (Doubs) et à Tulle (Corrèze), ont été dégradées le 31 octobre et le 3 novembre, recouvertes de tags appelant clairement au rejet du projet.
Parmi les contestataires des activistes d'une mouvance autonome
La construction de cet aéroport, projet phare du Premier ministre Jean-Marc Ayrault lorsqu'il était député-maire de Nantes, suscite une fort mouvement de contestation. Les opposants à ce qu'ils ont rebaptisé "Ayraultport" se battent depuis des mois contre ce projet devant les juridictions administratives et sur le terrain.
Lors des manifestations de protestation, aux côtés des riverains et des militants écologistes, des activistes connus pour appartenir à la mouvance autonome ont été repérés par les policiers, a assuré une source proche du dossier.