Le Conseil d'administration de Réseau ferré de France (RFF) devrait être formé la semaine prochaine, mais la publication du décret bloque sur la présence ou non d'un représentant issu de la SNCF...
Il s'agit de ne pas froisser la Commission Européenne
"La SNCF veut voir un de ses représentants siéger parmi les administrateurs de RFF mais le gouvernement se montre réticent ce qui retarde la publication du décret", a déclaré à l'AFP l'une de ces sources. Le gouvernement craint, en effet, qu'une représentation croisée au sein des deux entreprises publiques ne froisse la Commission européenne, particulièrement regardante sur cette question, selon la même source. La présence d'un représentant de la SNCF au sein du conseil qui vote les barèmes des redevances dues par les entreprises ferroviaires opérant sur le réseau pourrait poser problème, a-t-on expliqué.
Dans le cadre de la réforme du système ferroviaire en cours, la SNCF ne cache pas sa volonté d'emprise sur le réseau. "Dès lors que nous sommes les premiers financeurs et utilisateurs du réseau, nous voulons avoir voix au chapitre", avait déclaré en septembre dernier, Sophie Boissard, sa directrice générale déléguée chargée de la stratégie et développement.
Une structure bien encadrée
Jacques Rapoport, actuel directeur général adjoint de La Poste a été proposé le 3 novembre à la présidence de RFF par le gouvernement. La procédure prévoit que le président proposé soit ensuite élu par le conseil d'administration (CA), puis auditionné par les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat, avant d'être officiellement nommé par décret du président de la République en conseil des ministres.
Le CA de RFF compte 18 membres: sept représentants de l'Etat, six représentants des salariés (élus en juin dernier) et cinq personnalités choisies en raison de leurs compétences. Parmi ces dernières, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, et Jacques Auxiette, son homologue des Pays-de-la-loire,
devraient faire leur entrée au conseil. En raison de leur compétence, mais aussi au titre de la parité, Sophie Boissard, et Bénédicte Tilloy, directrice générale de SNCF Transilien, sont également citées comme possibles administratrices.
( source AFP )