Les critiques de la Cour des comptes, qui s'est prononcée contre le recours à des renforts de CRS l'été pour surveiller les plages, fait bondir plusieurs maires de stations balnéaires ligériennes.
Le maire UMP des Sables-d'Olonne (Vendée), Louis Guédon, s'est dit "peiné de l'irresponsabilité de la Cour des comptes qui, sur un texte, balaye, sans donner de solution, la sécurité des personnes au bord de la mer".
"Seuls les CRS ont à la fois l'autorité, la capacité d'encadrement et l'habitude des secours aux blessés suffisante. Les maîtres-nageurs sauveteurs civils et la police municipales seuls n'y parviendraient pas", a indiqué pour sa part Yves Metaireau, maire UMP de La Baule (Loire-Atlantique).
La Cour des comptes a épinglé mercredi dans un rapport le recours aux CRS pour la surveillance estivale des plages, qualifiant ce dispositif "d'irrégulier et inéquitable". Estimant que ce dispositif représente "une charge indue pour l'Etat dans un domaine relevant de la responsabilité des communes", la Cour des comptes juge que la surveillance des baignades ne fait pas partie des missions premières des CRS.
Les policiers des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) participent à la surveillance des plages depuis les années 1950. En 2002, 722 maîtres-nageurs sauveteurs des CRS (MNS-CRS) étaient déployés dans 126 des 381 communes du littoral disposant de plages. De 2008 à 2011, le dispositif est passé de 605 MNS-CRS à 471, selon la Cour.