Les élus socialistes locaux favorables au projet de nouvel aéroport nantais ont assuré samedi qu'ils ne se laisseraient pas "dicter" leur destin, alors que des milliers d'opposants étaient rassemblés sur le site de Notre-Dame-des-Landes
"Les gens de l'Ouest, dont nous sommes les élus, ne se laisseront jamais dicter leur destin par des leaders nationaux. Nous ne laisserons pas des Bové, Joly ou Mélenchon mettre en cause le développement de ce territoire", écrivent dans un communiqué ces responsables PS, en référence aux personnalités de gauche ayant fait le déplacement à Notre-Dame-des-Landes.
"Si nous respectons les opposants sincères au transfert de l'aéroport, nous voulons exprimer notre ras-le-bol devant la présentation unilatérale, caricaturale et à charge contre ce projet", ajoute le communiqué, signé Jacques Auxiette, président
du conseil régional des Pays de la Loire, Philippe Grosvalet, président du conseil général de Loire-Atlantique, Gilles Retière, président de Nantes Métropole, et Patrick Rimbert, le maire de Nantes.
Les opposants au projet ont réussi samedi leur pari en mobilisant de très nombreux manifestants sur le site, dont les squatteurs avaient été évacués il y a un mois.
En réaction, les élus PS jugent de leur responsabilité "de préparer l'avenir" économique de leur région. "Nous ne permettrons à personne de casser cette dynamique de croissance, gage d'emploi, de pouvoir d'achat et de qualité de vie", assurent-ils.
"Nous ne sommes pas le Larzac. Il ne s'agit pas d'implanter un camp militaire, mais de transférer un équipement qui permettra la création de milliers d'emplois et le développement de tout un territoire", ajoutent ces responsables, assurant que les élus "de deux régions, quatre départements et plus de 50 communes soutiennent ce transfert qui profitera à tout le grand Ouest".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, a reçu vendredi l'appui du président François Hollande, qui s'est prononcé publiquement pour la construction de l'aéroport qui doit ouvrir en 2017.