Notre-Dame-des-Landes : Manuel Valls la "détermination du gouvernement" est "totale"

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La "détermination du gouvernement" à porter le projet du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, et à "faire respecter la loi", est "totale", a affirmé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, a tenu aujourd'hui ces propos lors d'un déplacement à Saint-Nazaire, en marge d'une cérémonie d'hommage à un sapeur-pompier mort en intervention le 13 novembre au large de Pornichet en Loire-Atlantique.



"Nous respectons évidemment les oppositions, le droit de manifester, d'aller jusqu'au bout des procédures juridiques", a affirmé le ministre deux jours après une manifestation ayant rassemblé des milliers d'opposants sur place, "mais il y a un projet d'intérêt

régional et d'intérêt national, donc il faut que chacun sache que la détermination du gouvernement, à la fois de porter ce projet et puis de faire respecter la loi, cette détermination elle est totale", a-t-il poursuivi.

"La France a besoin de préparer son avenir sur le plan économique et sur le plan industriel: nous avons besoin de progrès, de croissance, notamment en nous appuyant sur la dynamique de nos régions".



Il a relevé au passage que "chacun reconnaît la formidable mutation de la métropole nantaise: on le doit évidemment beaucoup à Jean-Marc Ayrault", ancien maire (PS) de la ville.

Interrogé sur un éventuel recours aux forces de l'ordre pour évacuer les opposants qui se sont réinstallés sur place, le ministre de l'Intérieur a répondu "bien évidemment, force doit rester à la loi". "Avec méthode, avec discernement, avec respect des

personnes, nous ferons en sorte" que "la loi et les décisions de justice s'appliquent", a-t-il ajouté.

"Il y a des occupations illicites, l'Etat évidemment sera ferme et il y aura en temps utile (..) des évacuations parce que nous devons être très déterminés", a-t-il précisé.



"Le débat, la discussion, la confrontation des idées sont vitales dans une démocratie mais il n'y a pas de place pour la violence, pour la confusion", a-t-il précisé. "Je ne confonds pas d'ailleurs ceux qui peuvent manifester au nom d'une certaine

idée" de l'avenir de la société, "un monde sans aéroport, sans exploitation, sans énergie nucléaire, certains le défendent, ce n'est pas notre conception, il y a un équilibre à trouver".

Mais "il y a encore moins de place pour des individus qui n'ont rien à voir avec ces combats, il y a là une mouvance anarcho-autonomiste (..) qu'on retrouve dans d'autres manifestations, toujours les mêmes, l'Etat sera très déterminé", a-t-il réaffirmé.



Samedi une manifestation des opposants à l'aéroport a rassemblé entre 40.000 (organisateurs) et 13.000 personnes (police) parmi lesquelles de nombreux leaders politiques du MoDem, d'EELV et du Parti de Gauche.

Depuis octobre des affrontements opposent les adversaires à la construction du futur aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes, dont les travaux doivent commencer en 2013 pour une livraison en 2017, aux forces de l'ordre qui tentent de déloger

du site des squatteurs installés pour certains depuis trois ans sur place.

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