Réactions après l'annonce de la commission sur Notre-Dame-des-Landes

La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a déclaré dimanche qu'"en démocratie, on a le droit de ne pas être d'accord", mais "pas d'imposer son point de vue par la force".

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Interrogée par Le Parisien sur le fait de savoir si l'envoi de 500 gendarmes pour déloger les opposants au projet de transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes était bien de gauche, la ministre a répondu: "En démocratie, on a le droit de ne pas être d'accord, de manifester, d'utiliser tous les recours mais pas d'imposer son point de vue par la force." La ministre de l'Ecologie, ainsi que les ministres de l'Agriculture et des Transports, ont confirmé samedi "la nécessité de poursuivre le projet" de Notre-Dame-des Landes, tout en renforçant les procédures en faveur de l'environnement qui repousseraient de six mois tout début de défrichement du site. Matignon a annoncé pour sa part qu'il allait confier la semaine prochaine à une "commission du dialogue le soin d'exposer" le projet contesté d'aéroport et d'"entendre
toutes les parties prenantes".

Crise désamorcée avec EELV
Dimanche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a qualifié cette annonce "d'excellente nouvelle". A propos des Verts, Mme Batho estime que le fait qu'ils "rappellent leurs désaccords n'est pas surprenant", mais le fait "qu'ils manifestent contre un gouvernement auquel ils appartiennent est plus délicat". Cependant, "les Verts ont toute leur place à nos côtés", juge-t-elle, avant d'ajouter que "l'écologie dans la société va au-delà du score de EELV" aux élections. Interrogée par ailleurs sur la présence contestée de l'ex-patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, au sein du comité de pilotage chargé d'animer le débat sur la transition énergétique qui débute jeudi, Mme Batho estime que "tout le monde a sa place dans le débat".


Interrogée par Le Parisien sur le fait de savoir si l'envoi de 500 gendarmes pour déloger les opposants au projet de transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes était bien de gauche, la ministre a répondu: "En démocratie, on a le droit de ne pas être d'accord, de manifester, d'utiliser tous les recours mais pas d'imposer son point de vue par la force." La ministre de l'Ecologie, ainsi que les ministres de l'Agriculture et des Transports, ont confirmé samedi "la nécessité de poursuivre le projet" de Notre-Dame-des Landes, tout en renforçant les procédures en faveur de l'environnement qui repousseraient de six mois tout début de défrichement du site. Matignon a annoncé pour sa part qu'il allait confier la semaine prochaine à une "commission du dialogue le soin d'exposer" le projet contesté d'aéroport et d'"entendre
toutes les parties prenantes".

Crise désamorcée avec EELV
Dimanche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a qualifié cette annonce "d'excellente nouvelle". A propos des Verts, Mme Batho estime que le fait qu'ils "rappellent leurs désaccords n'est pas surprenant", mais le fait "qu'ils manifestent contre un gouvernement auquel ils appartiennent est plus délicat". Cependant, "les Verts ont toute leur place à nos côtés", juge-t-elle, avant d'ajouter que "l'écologie dans la société va au-delà du score de EELV" aux élections. Interrogée par ailleurs sur la présence contestée de l'ex-patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, au sein du comité de pilotage chargé d'animer le débat sur la transition énergétique qui débute jeudi, Mme Batho estime que "tout le monde a sa place dans le débat".

Bilans et réactions
Le "souci d'apaisement" exprimé samedi par le gouvernement face aux opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes n'atténuait pas la colère dimanche sur place après une nouvelle nuit d'affrontements "sporadiques". "Le Premier ministre veut amener des mesures d'apaisement alors que c'est lui qui a allumé des incendies partout", a lancé dimanche lors d'un point presse à Notre-Dame-des-Landes Dominique Fresneau, co-président de l'Acipa, la principale organisation d'opposants au projet. L'annonce samedi soir par Matignon de la mise en place d'une "commission du dialogue" au sujet de l'aéroport, est intervenue après deux jours de violents heurts entre forces de l'ordre et opposants. Plusieurs personnes ont été blessées dont un CRS qui a perdu connaissance après avoir été touché par un pavé à Nantes lors d'une manifestation samedi soir, selon l'Intérieur. M. Fresneau, visiblement en colère après la poursuite des heurts dans la nuit de samedi à dimanche, a demandé le "retrait" des forces de police avant toute négociation, répétant l'exigence de l'association posée dès samedi soir. "Il va falloir que l'apaisement soit réel", a-t-il dit avant d'ajouter: "On va
panser et compter nos blessés et on verra quel mode de discussion on pourra engager avec un gouvernement comme ça". La même exigence de retrait des forces de police a été formulée dimanche du côté du CeDpa (Comité des élus opposés à l'aéroport). "On ne peut pas parler d'apaisement s'il continue a y avoir une présence massive militaire", a déclaré Françoise Verchère membre du Parti de gauche et co-présidente du CeDpa. "Nous n'irons pas si cette commission vient nous expliquer que nous n'avons pas compris", a-t-elle ajouté en réponse au gouvernement qui continue de juger le projet nécessaire.

Porte parole de l'ACIPA Julien Durand
Reportage Vincent Raynal et  Boris Vioche


"Renforcer la mobilisation"
A l'autre bout de l'échiquier politique, l'ex-Premier ministre Alain Juppé a qualifié dimanche sur Europe 1 de "reculade" l'annonce du gouvernement. Sur le terrain, l'appel au dialogue de samedi soir n'a pas empêché les autorités de poursuivre les opérations visant des barrages d'opposants au cours de la nuit. Selon Patrick Lapouze, le directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique, ces opérations "sporadiques" ont duré "une partie de la nuit". M. Lapouze a indiqué qu'il n'y a pas eu de blessés et qu'une seule personne a été interpellée dans la nuit avant d'être relâchée. Selon plusieurs sources proches des opposants, entre 30 et 100 personnes ont été blessées depuis vendredi souvent par des éclats de grenades lancées par les forces de l'ordre. Par ailleurs, peu avant l'annonce de Matignon samedi, le gouvernement avait fait savoir que les premiers travaux de défrichement prévus en janvier 2013 pourraient être reportés de six mois. Les autorités assurent vouloir renforcer les procédures en faveur de l'environnement. Dans un communiqué samedi soir, le groupe d'opposants (ZAD) qui se sont installés sur le site sans droits ni titre pour protester contre le projet d'aéroport, a appelé à la tenue d'un pique-nique à 13H00 dimanche sur place. Ils affirment avoir bien noté le report des premiers travaux de six mois. Mais le communiqué précise: "Ce recul nous encourage à renforcer la mobilisation, sur le terrain et partout ailleurs, afin d'obtenir l'arrêt définitif du projet".

La présence de Mme Lauvergeon est contestée par deux ONG, Greenpeace et Les Amis de la Terre, tout comme l'était celle de l'ex-patron du CEA, Pascal Colombani, qui a jeté l'éponge récemment. "Comment réduire de 25% la part du nucléaire sans avoir des personnes compétentes dans ce domaine?" s'interroge la ministre.
La présence de Mme Lauvergeon est contestée par deux ONG, Greenpeace et Les Amis de la Terre, tout comme l'était celle de l'ex-patron du CEA, Pascal Colombani, qui a jeté l'éponge récemment. "Comment réduire de 25% la part du nucléaire sans avoir des personnes compétentes dans ce domaine?" s'interroge la ministre.
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