La commission de "dialogue" sur Notre-Dame-des-Landes n'a pas pour objet la "remise en cause du projet" d'aéroport près de Nantes mais d'entendre "tous les avis", a souligné la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.
Une commission de dialogue seulement"La base de départ de cette commission, ce n'est pas la remise en cause du projet, c'est de pouvoir entendre tous les avis, y compris les contestations", a-t-elle déclaré au micro de France Inter.
Cette commission de "dialogue", qui s'est réunie pour la première fois le 30 novembre à Matignon, doit rendre au bout de quatre mois un rapport au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, rapport qui doit être rendu public. "Nous préférons un débat serein, apaisé, qui permette à chacun de déployer ses arguments", a fait valoir Mme Batho alors que plusieurs milliers de personnes -- entre 2.300 et 5.000 selon les sources -- ont une nouvelle fois défilé samedi après-midi
à Nantes contre ce projet d'aéroport. "Nous sommes engagés sur une logique de transition écologique (...), cela ne va
pas se faire en cinq jours, notre orientation n'est pas une logique de décroissance", a-t-elle poursuivi.
"Ce que nous voulons réussir, c'est une stratégie de croissance verte, ce n'est pas d'arrêter le développement économique (...), ce n'est pas de faire table rase du passé ou de demander aux citoyens de ne plus prendre dès demain matin leur voiture et de ne plus prendre dès demain matin l'avion pour aller faire tel ou tel voyage international", a estimé la ministre, de retour de la conférence sur le climat qui s'est terminée samedi à Doha, au Qatar.