Fontenay La Rochelle par l'autoroute, la Vendée s'impatiente

L'821 devrait relier Fontenay-le-Comte à La Rochelle, la déclaration d'utilité publique a été publiée pour autant, la décision de réaliser ces 64 km de bitume est loin d'être prise

Avantages, cette nouvelle autoroute permettrait de relier la Vendée à La Rochelle et à son Grand Port Maritime, elle raccourcirait aussi le trajet vers Bordeaux en passant par Rochefort et en évitant le détour par Niort.
Inconvénients, l'821 traversera des zones humides, compliquant sa réalisation, et son coût, pratiquement 900 millions d'euros ne va pas plaider pour un démarrage du chantier rapidement. Et puis, les dernières informations en provenance du SNIT, le Schéma National des Infrastructures de Transports, laissent à penser que ce projet n'est pas dans les priorités de l'État. Ce qui fâche les élus vendéens, qui s'impatientent !

Un projet qui ferait l'unanimité
Porté par la droite surtout, et par la gauche gauche un peu, le projet autoroutier ne fait pas vraiment débat. Le maire (PS) de Fontenay-le Comte qui voit sa commune frappée par la crise et son lot de fermetures d'entreprises y est tout à fait favorable. Restent les écologistes qui ne pèsent pas dans la balance politique vendéenne mais qui ont clairement affiché leur hostilité au projet. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a fait valoir des préconisations qui auraient été reprises dans le chiffrage du projet pour 125 millions d'euros... Pour autant Europe Écologie Les Verts et les associations environnementales sont en total désaccord. L'autoroute traversera le Marais Poitevin et le Marais de Rochefort.
À droite on se demande déjà si l'autoroute ne serait pas une monnaie d'échange avec EELV au niveau national. Aéroport de Notre-Dames-des-Landes contre autoroute A831 !

Une redéfinition des grands projets d'infrastructures
La commission chargée de redéfinir les priorités parmi les grands projets d'infrastructures a indiqué jeudi 23 février qu'elle classerait ces projets dans au moins trois catégories : ceux déjà engagés, ceux à engager dans les dix années suivantes et ceux qui devront l'être "ultérieurement".
La commission Mobilité 21 que préside Philippe Duron, deputé-maire de Caen (PS), a été chargée par le gouvernement de rééchelonner dans le temps les projets inscrits dans le Schéma national des infrastructures de transports (Snit), et non finançables en l'état.

Le rail plutôt que la route
Parmi ces projets figurent quatre lignes à grande vitesse (fin de la LGV Est, Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes et Nîmes-Montpellier) qui doivent être mises en service en 2016 et 2017.
"Il en va de même pour les projets ayant fait l'objet d'un engagement international comme le projet de LGV Lyon-Turin", a ajouté M. Duron.
Un peu plus de 70 projets sont soumis à l'examen de Mobilité 21. Il a précisé que les priorités devaient être définies en tenant compte des perspectives des finances publiques, des objectifs d'amélioration des transports, d'égalité territoriale, de rénovation des réseaux existants et de soutien à la compétitivité économique du pays".
Il a précisé que l'existence d'une déclaration d'utilité publique (DUP) ne constituait pas un engagement suffisant pour la réalisation d'un projet.
La commission Mobilité 21 rendra ses avis fin mai ou début juin.

vers la page web  http://www.a831.developpement-durable.gouv.fr/

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