C'est ce que déclare son directeur général Jean Bassères dans une tribune publiée dans le Monde daté de samedi, "les critiques systématiques mettent en danger les agents" de Pôle emploi, a-t-il ajouté, qui "remplissent leur mission de service public avec professionnalisme et détermination",
Bouc émissaire face à la crise
Jean Bassères déplore que "comme un bouc émissaire face à une crise qui dure, les attaques se multiplient, présentant notre service public comme une machine déshumanisée, radiant automatiquement, falsifiant ses statistiques, incapable d'aider les demandeurs d'emploi et les entreprises". S'il admet "les critiques légitimes" et de nécessaires améliorations, le directeur dénonce "l'acharnement (...) profondément injuste mais surtout très destructeur". De telles critiques "exposent" les agents, qui sont en "première ligne", à des agressions physiques et verbales de plus en plus nombreuses et parfois violentes",souligne M. Bassères.
Des réformes en cours
"Pour les conseillers, cette image caricaturale peut se révéler aussi lourde à porter que la charge de travail liée à l'augmentation du chômage", poursuit-il.Revenant sur l'immolation d'un chômeur à Nantes le 13 février, il estime que "cet acte d'une violence inouïe contre soi, mais aussi contre les institutions, nous a rappelé que nous étions, comme d'autres, le lieu de l'expression de la détresse la plus aiguë".
Le directeur de Pôle emploi rappelle les réformes en cours pour faire de Pôle emploi "un service public de référence": recrutement de 2.000 CDI supplémentaires, accompagnement personnalisé des demandeurs d'emploi, création d'un portail d'offres d'emplois.
( source AFP )