Plus de 200 salariés de la filiale spatiale de Thales se sont rassemblés à Cannes ce mardi dans le cadre d'une journée de mobilisation contre le redéploiement annoncé de 1.300 personnes vers d'autres activités du groupe de haute technologie.
Les salariés de Thales Alenia Space à Cannes sont mobilisés. Après une première manifestation en septembre, ils se sont de nouveau rassemblés ce 26 novembre devant leur établissement.
Cette manifestation s'est tenue dans le cadre d'une journée de mobilisation contre le redéploiement annoncé de 1.300 personnes vers d'autres activités du groupe de haute technologie. Le plan annoncé en mars prévoit en particulier quelque 330 suppressions de postes
sur les 1.800 actuels à Cannes et 650 sur les 2.700 de Toulouse, où un autre rassemblement était prévu dans l'après-midi.
À lire aussi > Plus de 320 salariés menacés de perdre leur travail à Cannes
La direction de Thales Alenia Space (TAS) assure qu'il n'y aura pas de suppressions d'emploi ou de plan de départs volontaires. Les salariés pourront rejoindre d'autres sites du groupe ou être affectés, sans mutation géographique, à un "centre de compétence et d'ingénierie" au service de l'ensemble du groupe.
Spécialisé dans la défense, l'aérospatial et la cybersécurité, Thales emploie 80.000 personnes dans 68 pays. Si les activités de défense sont en pleine croissance, les activités spatiales souffrent face à la baisse de la demande pour les satellites européens de télécommunication.
Soutien aux salariés de @Thales_Alenia_S pour cette journée d'action visant à conserver les #emplois et l'avenir de la filière spatiale de @thalesgroup @CFDT pic.twitter.com/rbK4ScXebs
— CFDT Thales (@CfdtThales) November 26, 2024
C'est vrai qu'il va y avoir de la sous-charge, donc il va falloir un plan. Mais pas autant de suppressions, et pas maintenant.
Fabrice Perret, délégué syndical central CFDT.
"Pour l'instant, on est en surcharge, jusqu'en 2026. Avec autant de départs, on va perdre des compétences. Et on refuse de supprimer des CDI pour prendre des sous-traitants que personne n'aura le temps de former", a-t-il ajouté.
"En plus, une fois que vous avez touché les étoiles, vous n'avez pas envie de revenir à terre pour faire des missiles", a fait valoir le délégué du personnel.
Avec AFP