Les salariés de Thales Alenia Space, le constructeur de satellites se sont rassemblés à Cannes pour protester contre la suppression de plus de 300 postes sur le site, d'ici 2025. En tout, en France, 1000 emplois sont menacés avec le site de Toulouse.
Les salariés de Thales Alenia Space se sont mobilisés pour crier leur colère et leur inquiétude ce mardi 17 septembre. L'entreprise qui construit entre autres des satellites avait annoncé un plan de suppression de 1000 postes en mars dernier. Deux sites en particulier sont concernés en France, celui de Cannes et de Toulouse.
Sur l'antenne azuréenne 320 salariés de l'entreprise sont menacés.
Ce mardi 17 septembre, une réunion d'information avec la direction a eu lieu dans l'après-midi. À l'issue de celle-ci, l'incompréhension et la colère prédominaient chez les salariés. Le délégué syndical central CFDT, Fabrice Perret atteste : "Ils sont tous mécontents et ils ne comprennent pas ce plan. Il est injustifié puisque le plan de charge démontre que jusqu'en mi-2026 il n'y a pas besoin de supprimer des postes."
Un plan "dangereux "
Le leader européen des satellites commerciaux pointe une crise économique et l'arrivée de concurrents comme space X qui déstabilisent le secteur. Mais pour l'intersyndicale, le groupe Thalès veut d'abord satisfaire les actionnaires du groupe : "Il n'y a absolument aucune raison de faire ce plan, si ce n'est des raisons financières ou d'annonces boursières pour faire plaisir aux marchés financiers. Il y a du boulot et si on fait partir tous ces gens-là, on ne saura plus faire les programmes et on ne saura plus en gagner d'autres", déclare Benoit Lepeix, Délégué syndical central FO.
Un plan "dangereux", tant sur le plan stratégique de ce secteur que sur le plan social. Les syndicats redoutent une fuite des compétences pour le secteur à travers les départs volontaires, et les mises en retraites anticipées. Ils dénoncent également une pression sur les salariés et pointent les risques psychosociaux, voir des burn-out.
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Luc Wentzel, Délégué syndical central CFE-CGC déclare : " Ils sont capables de faire des énormes sacrifices pour construire les machines qui vont être leurs fiertés. Mais quand derrière, on leur explique que finalement ça ne va pas marcher comme ça, les gens derrière vont s'écrouler." Plusieurs revendications ont d'ores et déjà été mises en avant par les syndicats.
On demande à la direction de revoir l'enveloppe globale de 1000 personnes mais également la temporalité.
Fabrice PerretDélégué syndical central CFDT
Les syndicats souhaitent aujourd'hui pouvoir échanger avec la direction l'année prochaine, mi-2025 pour voir le réel besoin. Les employés ne veulent pas d'un plan qui pourrait mettre en danger "l'avenir de l'entreprise" et "leur santé" dans cette course spatiale mondiale aux satellites, qui sont devenus des outils stratégiques dans le ciel européen.
