Du fait des conditions d'apaisement, les gendarmes se sont retirés pendant la nuit de la zone de Notre-Dame-des-Landes où ils étaient présents depuis fin 2012 face aux opposants au projet de futur aéroport nantais, a indiqué ce samedi matin la préfecture de Loire-Atlantique
"Les gendarmes sont partis dans la nuit. On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département", a déclaré un haut responsable de la préfecture, "la position ferme de l'Acipa, la principale association d'opposants, permet ce retour à la normale".
La préfecture précise également que ce retrait des forces de gendarmerie "fait suite à la mise en œuvre des préconisations des différentes commissions. Des consultations formelles ou informelles avec les pro-aéroport et anti-aéroport ont permis de définir quels travaux pouvaient se réaliser sur le terrain en même temps que le rétablissement de la liberté de circulation dans un cadre apaisé".
Et d'ajouter : "Si tout le monde ne joue pas le jeu nous reconsidéreront la situation" ! Notamment si des agressions sur des personnes ou des biens de la commune ou des entraves à la liberté de circulation, devaient être constatées.
Ce retrait a été salué par Europe Ecologie-Les Verts (EELV). "Après la remise des différents rapports des 3 commissions le 9 avril, il était en effet important que le gouvernement sache donner des signes d'apaisement suite aux heurts et violences qui ont eu lieu ces derniers mois, et encore tout récemment", a estimé EELV dans un communiqué.
"On constate qu'ils se sont retirés du secteur, mais ils n'ont pas disparu, ils sont à distance", a modéré pour sa part Julien Durand (Acipa), contacté par l'AFP.
Sur leur site internet, les "Zadistes" (anticapitalistes qui occupent la zone du projet) ont salué sobrement la fin de "l'occupation militaire".